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L’église Notre-Dame, comme celle des Bottereaux, fut donnée à l’abbaye de Lyre au XIIe siècle. Il y avait à Corneuil une forteresse au lieu-dit « Château » et l’on trouve mention en 1246 d’un seigneur de Corneuil, Guillaume de Minières, ce qui permet de supposer que cette seigneurie faisait partie de ces lignes de défense édifiées par les ducs normands contre leur puissant voisin, le roi de France. La commune se situe sur le plateau, à proximité de la route qui descend d’Évreux à Nonancourt. L’église actuelle, d’une grande simplicité, date du XVIIIe s et du XIXe siècle. Son plan rectangulaire comprend une nef unique terminée par un chevet plat, une sacristie a été adossée au côté nord de l’édifice.

L’église est construite en moellons de silex et de calcaire, l’encadrement des ouvertures, qui datent du XIXe s., est en brique. Un clocher de bois s’élève au-dessus de la première travée, qui constitue une sorte de vestibule communiquant avec la nef par trois arcades tardives : cette première travée supportant le clocher est sans doute une addition, postérieure à la construction de la nef. L’intérieur de la nef est couvert d’une voûte en bois sur des entraits restés apparents ; le sol en petites tommettes, les bancs anciens conservés confèrent à l’ensemble une douce harmonie. Cet édifice très modeste conserve un peu de mobilier : le retable du maître-autel, un haut-relief en plâtre du XVIe s., représente trois scènes de la Passion. Les scènes latérales, sont dédiées à saint Sébastien et saint Gilles. Les vitraux à figures datent du XIXe s., celui de l’abside est divisé par un remplage de style XVIIe .

La Sauvegarde de l’Art français a accordé une aide de 18 000 €, en 2009, pour la restauration de la voûte lambrissée et celle de la charpente et de la toiture du clocher, atteint par la foudre en 2006, et pour la reprise des enduits intérieurs de l’église.

 

Françoise Bercé

Le projet en images