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Si la région autour de Cluny et de Mâcon est particulièrement riche en églises et chapelles romanes, elle ne possède que peu d’édifices élevés aux XVIIème et XVIIIème s. Seul le mobilier fut alors renouvelé et nous transmet un reflet de l’art de cette époque dans la région. C’est dire l’importance des rares exemples de construction qui nous sont parvenus. La Sauvegarde de l’Art Français a participé ces dernières années aux travaux effectués sur deux monuments datant du XVIIIème s. : Allerey-sur-Saône, reconstruit de 1714 à 1716 (Cahier 6, 1993, p. 49) et Étrigny de 1769 à 1774 (Cahier 7, 1994, p. 100-101). Plus modeste, l’église Saint-Maurice de Cortambert a été élevée de 1784 à 1788. L’édifice précédent, qui remontait peut-être à 1236, date de la première mention de la paroisse dans les archives de Cluny, était à la fin du XVIIIème s. vétuste et trop petite, ainsi que nous l’apprend la requête présentée par Dom Talmeuf à l’Intendant de Bourgogne le 25 octobre 1783. L’église actuelle comprend une nef unique de 14,25 m de long sur 7,20 m  de  large  qui communique par quatre marches avec un chœur rectangulaire, plus étroit, de 6,80 m sur 4,45 m. Sur le flanc nord s’ouvrent une chapelle et le clocher. Une sacristie a été ajoutée au sud. L’ensemble est harmonieux dans sa simplicité. Une belle porte à la mouluration classique, surmontée d’un oculus, s’ouvre dans la façade ouest. Les murs extérieurs sont scandés par des pilastres peu saillants. À l’intérieur, les murs séparant la nef du chœur ont gardé deux autels du XVIIIème s. dont les retables à colonnes torses conservent leurs statues en bois polychrome représentant la Vierge et saint Maurice, patron de l’église. Le clocher, haut de 16,80 m, garde l’aspect d’un clocher roman. Dans sa partie supérieure, il est percé sur ses quatre faces d’ouvertures en plein cintre, réparties deux à deux, sur deux étages. En 1992, la Sauvegarde de l’Arc  Français a subventionné  pour 26 000 F la réfection des enduit s du clocher et de la chapelle.

E. C.

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