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L’église paroissiale  actuellement consacrée à Saint-Louis était à l’origine, dès le IXe s., sous la dépendance de Saint-Benoît-sur-Loire. Les moines de cette abbaye s’y sont réfugiés en 833 pour échapper à l’invasion normande et les abbés en nommaient les curés. À partir de 1631, l’archevêque de Sens en eut la responsabilité.

L’édifice présente le plan très simple d’une nef unique prolongée par un chœur carré à chevet plat, la nef couverte d’un plafond plat, le chœur d’une voûte lambrissée surbaissée, le tout sous une toiture de tuile à double pente. Un clocher de charpente en ardoise à flèche octogonale sur double égout au-dessus d’une base carrée repose sur un portique de grosses poutres qui divisent la nef en plusieurs travées irrégulières.

À l’extérieur, les quatre façades sont très simples : à l’ouest un larmier horizontal sépare l’élévation en deux niveaux comportant chacun une ouverture dont le plein cintre est souligné par un larmier semi-circulaire ; au rez-de-chaussée, le porche dont la double archivolte a été modifiée au XVIe ou au XVIIe s. ; à l’étage, une fenêtre allongée du XIIe siècle. Le larmier horizontal, comme les trois corbeaux situés au-dessous, atteste l’ancienne existence d’un porche de charpente disparu dont on sait l’importance pour les rassemblements de la communauté des habitants. Les élévations des murs gouttereaux présentent chacune trois fenêtres romanes (dont une murée) pour éclairer la nef, une fenêtre du début gothique en tiers-point vers le chœur. Des  contreforts et une petite sacristie en pans de bois et torchis s’appuient sur le côté nord. Le chevet plat à l’est est percé d’une baie axiale du XIIIe s. que l’on a en partie murée pour installer un retable de bois. Deux modillons sculptés romans d’un chœur plus ancien ont été réemployés dans les contreforts d’angle.

Une peinture murale du XIVe s., en forme de bandeau, orne le haut du mur intérieur du chevet et illustre quatre épisodes de la vie du Christ, enseignement, miracles, entrée à Jérusalem et Cène. Quatre sculptures du XVIIe s. ont été classées, un crucifix, une Vierge à l’Enfant, un saint Louis sous les traits d’Henri IV et un saint Marc accompagné d’un lion ailé.

Pour des travaux de drainage, des renforcements de structure et une reprise de maçonnerie, la Sauvegarde de l’Art français a accordé en 2005 une aide de 5 000 €.

Philippe Chapu

Le projet en images