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De fondation romane, l’église Saint-Pierre dépendait,  sous l’Ancien Régime, de l’abbaye bénédictine de Coulombs. Elle est citée dans une charte de donation à cet établissement religieux dès 1126. Cet édifice se situe au centre du village, sur une place où se dresse une croix de cimetière en pierre de liais de la fin du XVIe siècle. La ferme attenante au sanctuaire est l’ancien logis seigneurial dont subsiste une salle voûtée qui a conservé sa cheminée Renaissance en pierre. Bâtie en blocage de silex, l’église est orientée. Elle comprend une nef unique à chevet plat en bauge. Au sud-est, une sacristie est accolée en hors-œuvre. Des contreforts de grison soutiennent les murailles. La toiture et le clocher, disposés à l’extrémité ouest du bâtiment, sont couverts d’ardoise. Sur la façade occidentale, un portail en plein cintre est encadré par deux contreforts et surmonté d’une baie géminée. Les fenêtres des parois sud et nord de la nef sont également en plein cintre ; celles du chevet ont été murées. À l’intérieur, l’église est voûtée en bardeaux. Des éléments d’armoiries subsistent sur la charpente apparente en avant du chœur. Le retable, en bois naturel, est d’époque Louis XVI. Il occupe toute la largeur du chevet plat. Deux toiles figurant les saints Pierre et Étienne sont marouflées aux extrémités. Au siècle dernier, la partie centrale des boiseries a été malheureusement entaillée afin d’y aménager une niche. Un fragment de colonne et son chapiteau roman ont été transformés en bénitier. Trois dalles funéraires du XVIIIe s. sont disposées dans le chœur. Pour la réfection des enduits de la façade nord, la Sauvegarde de l’Art français a accordé, en 1998, la somme de 18 000 F.

J.-Fr. D.

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