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La chapelle Saint-Maudé a été construite par le vicomte de Rohan et le seigneur du Broutay vers 1435, à l’endroit où auraient été enterrés les Bretons morts au combat des Trente. Il s’agit d’un petit édifice rectangulaire de 18 m sur 7 m, épaulé au nord par une sacristie contemporaine du reste de la construction. Cette chapelle, construite en pierre de taille et en moellons de schiste, possède un décor sculpté très homogène. La façade ouest est ouverte d’un portail constitué d’une porte à pilier central inscrite dans une embrasure dont les voussures sont ornées de motifs végétaux. Il est surmonté d’une rose. Les rampants du pignon sont décorés de croix, de crochets et de visages humains. Le vaisseau unique est éclairé de trois baies en tiers-point à réseaux flamboyants, deux au sud et une large fenêtre axiale à l’est ; elles ont été murées en partie  basse. L’édifice est voûté d’un berceau lambrissé scandé d’entraits engoulés du XVIème s. : le bout des poinçons pendants de la charpente à chevron portant ferme est orné d’un motif de fleuron ; les sablières sont ornées des blasons peints des Rohan. Chaque mur goutterot est percé d’une porte en tiers-point ouvrant sur l’extérieur. Une autre porte, au nord de l’autel, dessert la sacristie. Du mobilier primitif subsistent deux niches richement sculptées et deux autels en  pierre qui ont sans doute été placés contre les murs latéraux lors de l’installation du maître-autel du XVIIème s. Ce dernier est précédé d’une clôture de chœur de facture assez rustique. La commune de la Croix-Helléan a entrepris une restauration complète de la chapelle Saint Maudé, inscrite à l’Inventaire supplémentaire : réfection  de  la couverture et du berceau lambrissé, réouverture des baies et pose de vitraux, réfection de maçonneries intérieures. La Sauvegarde de l’Art Français a accordé une subvention de 200 000 F en 1990 pour la réalisation de ces travaux.

J-P. F.

Le projet en images