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Église paroissiale Sainte-Geneviève. Cet édifice et son mobilier montrent de façon exemplaire ce que pouvait être au Moyen Âge la prospérité d’un village qui ne compte plus aujourd’hui que 185 habitants. Les raisons en sont connues. Cucharmoy appartient à la région qu’enrichirent de façon fabuleuse, pendant un temps, les foires instituées par les comtes de Champagne. Ce n’est pas par hasard si l’architecture savamment structurée, avec ses voûtes puissantes et ses faisceaux de colonnes, rappelle celle de Saint-Quiriace de Provins, la collégiale des comtes. Une statue de la Vierge et l’Enfant, probablement de facture parisienne, comptant parmi les plus belles qui nous soient parvenues, ainsi qu’une autre statue, plus récente, représentant la Vierge de l’Annonciation, montrent que cette paroisse continua pendant longtemps de disposer de ressources importantes. Malheureusement, ce si précieux édifice était menacé de mort. Des désordres graves se sont produits dans le gros œuvre et dans les contreforts du chœur. Dès 1938, la marquise de Maillé jetait un cri d’alarme, éditait une plaquette, recueillait quelques fonds qui permirent de parer au plus pressé. La guerre interrompit les travaux. Si ceux-ci ont pu être repris, on le doit aux actions conjuguées du maire, de l’architecte des Bâtiments de France et du directeur des services d’archives du département de Seine-et-Marne. Pour sauver ce joyau d’architecture religieuse du temps des foires de Champagne, la Sauvegarde de l’Art français a donné 200 000 F.

 

Bibliographie. – Th. Lhuillier, « Cucharmoy », dans Almanach du département de Seine-et-Marne et du diocèse de Meaux, p. 125-134, figures.

 

J. H.

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