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L’église paroissiale Saint-Étienne est située le long de la rue principale du village de Doudeauville sur un terrain en légère déclivité. Le cimetière qui l’entourait a été déplacé. La dédicace à saint Étienne n’est pas rare en Normandie et témoigne d’une implantation ancienne ; en effet, le village possède une église dès le Xe s. et les dîmes de la paroisse sont données à l’abbaye voisine de Saint-Germer-de-Fly par le connétable Hugues de Chaumont en 1118.

L’église présente un plan allongé avec une nef à vaisseau unique et un chœur à chevet plat, le clocher hors œuvre, de plan carré, étant situé dans l’angle nord. Les vestiges d’une fenêtre ogivale obturée sur le clocher semblent indiquer une construction primitive du XIIIe s., avec des adjonctions du XVIIe siècle : sacristie au droit du clocher et porche à piliers de briques portant la date gravée 1699. C’est peut-être à la même époque que les élévations ont été reprises pour régulariser les fenêtres et les souligner de brique comme la corniche qui règne sous le toit. La couverture des longs pans a conservé ses petites tuiles et le clocher est couvert d’une courte flèche octogonale revêtue d’ardoises au-dessus d’une corniche de pierre.

Sous le porche, on pénètre dans l’église par un portail roman en plein cintre ; la longue nef est largement éclairée par quatre verrières sur chaque côté et pavée de terre cuite ancienne. La charpente a été modifiée pour en remplacer certaines fermes de bois par des entraits et poinçons métalliques, plus discrets dans les fausses voûtes – de plâtre ou de lambris comme ici – que le goût du XIXe s. aimait à répandre dans les églises rurales. Le chœur, qui a également reçu un lambris de couvrement en bois avec suppression des fermes, donne accès au clocher par une arcade en ogive.

 

De part et d’autre de l’arc triomphal, deux autels datant de la Renaissance sont surmontés de retables et de baldaquins du XVIe s. ornés de rinceaux (classés M.H.). Dans le chœur on peut noter des stalles réservées au conseil de fabrique et aux chantres et, entouré de belles statues du XVIIe s. (I.S.M.H), le maître-autel surmonté d’un retable. Le grand tableau illustre la mort de saint Étienne lapidé à Jérusalem. Une statue de la Vierge, également du XVIIe siècle, est conservée dans la sacristie. Enfin la dalle funéraire de Jacques de la Houssaye, mort en 1648, est toujours en place.

En 2008, la Sauvegarde de l’Art français a accordé une aide de 6 000 €  pour la réfection des toitures et des lambris de couvrement de la nef et du chœur.

Le projet en images