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Eglise Saint-Lambert. Situé à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Laon, le village d’Ébouleau, comme toute la région, subit à plusieurs reprises les ravages des guerres : pillages par les Bourguignons au XVe s., ravages par les Espagnols pendant la guerre de Trente Ans, et enfin dégâts infligés au cours de la guerre de succession d’Espagne en 1712. L’église témoigne de ces vicissitudes.

Construite en moellons et pierres de taille de calcaire blanchâtre, l’église d’Ébouleau se compose d’un clocher-porche, d’une nef à vaisseau unique, d’une abside polygonale à trois pans, d’une chapelle latérale au sud et d’une sacristie au nord. Ses proportions sont étonnamment ramassées puisqu’elle ne comporte qu’un seul niveau d’élévation particulièrement trapu.

De l’église médiévale, il subsiste une baie en arc brisé, actuellement bouchée, dans le mur sud du chœur, son ébrasement intérieur garde des traces de décor peint. Cet édifice qui ne devait pas excéder les dimensions d’une modeste chapelle, fut reconstruit au XVIIe s., sans doute à la suite des dégâts infligés par les Espagnols. Le chœur, dont les structures sont coiffées d’une corniche sur modillons hémisphériques, pourrait dater de cette époque.

À nouveau endommagée, sans doute à la suite de l’occupation du village par les troupes de Growenstein en 1712, l’église fut presque entièrement rebâtie dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Fut notamment construit alors le clocher-porche de plan rectangulaire, percé sur les faces nord et sud de deux portes, chacune coiffée d’un arc souligné par un bandeau marqué d’une clef, reposant sur des piliers pourvus de chapiteaux toscans.

La nef et la chapelle sud, totalement dépourvues de décor, sont éclairées par des baies en arc surbaissé. L’intérieur de l’édifice a été entièrement repris au XIXe s., date de la voûte en plâtre en arc brisé. L’église conserve quelques éléments de mobilier de qualité, notamment un Christ en croix du XVIe s., un autel  et  un tabernacle du XVIIIe s., ainsi que  deux  portes  d’armoire  du XVIIe s. dans la sacristie.

En 2000, la Sauvegarde de l’Art français a accordé la somme de 7 622 € pour la mise hors d’eau de l’édifice.

D.S.

Le projet en images