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L’église Saine-Cyrice. Encausse se situe à l’extrémité est du département, à la frontière de celui de la Haute-Garonne, en deçà de la Gimone, dans l’aire d’influence toulousaine. Le village est situé à 232 mètres d’altitude sur une colline aux pentes douces. Encausse était le siège d’une baronnie qui, comme la vicomté de Fezensaguet, relevait à la fin du Moyen Age du comte d’Armagnac et du roi. Jusqu’au début du XVII’ s., le village était entouré de fossés.

Cinq baies à linteau sous un arc de décharge, furent ouvertes sous la nouvelle corniche. Des ouvertures furent placées symétriquement au sud, dans la partie haute du mur. Chaque chapelle est éclairée par deux fenêtres situées de part et d’autre de l’autel placé dans le mur sud.

En plan, l’édifice se compose d’une nef rectangulaire flanquée au sud des trois chapelles, la sacristie qui les prolonge communique avec la travée de chœur. L’ensemble est précédé d’un clocher-mur à l’ouest comportant quatre arcades et d’un auvent sans caractère qui abrite la porte principale. Celle-ci est cantonnée de deux pilastres de briques. La brique foraine constitue d’ailleurs le seul ornement des élévations extérieures en moellons enduits : ainsi deux bandeaux de briques scandent les niveaux des façades latérales. La brique forme également l’encadrement des fenêtres cintrées, ouvertes au XIXe siècle. Une génoise en fort relief court sous la toiture des bas-côtés.

Sur la grande porte de menuiserie  occidentale  est  portée la dace de 1759. Le décor intérieur  contraste  fortement  avec  la  simplicité  de  l’extérieur. La nef est plafonnée. Les chapelles ouvrent sur la nef par trois grandes arcades en plein cintre. Les fenêtres hautes ont été garnies de vitraux .

Le chœur et les chapelles sont très richement meublés de trois autels tombeaux avec leurs tabernacles en bois doré et trois reliquaires, et d’un ensemble exceptionnel de vingt-deux tableaux du XVIII’ siècle. Des  boiseries ornées de panneaux en faux-marbre tapissent l’abside et les chapelles latérales.

Dans le chœur, trois toiles marouflées sur des cadres en bois doré représentent une Crucifixion au-dessus du maître-autel et de parc et d’autre Saint Pierre à genoux et Saint Jean-Baptiste. Le décor des chapelles est plus riche : les toiles que l’on peut  dater du deuxième  quart du XVIIIe  s. sont  antérieures à la reconstruction de la nef. La première chapelle à l’ouest consacrée à l’enfance du Christ possède encre autres un Baptême du Christ, une Sainte Famille, un Ange portant des fleurs. La seconde, la plus riche des trois, est consacrée aux patrons de l’église. Elle est ornée de toiles peintes  : Martyre de saint Cyr devant sa mère sainte Julitte, sainte Julitte tenant saint Cyr dans ses bras, Martyre de sainte ]ulitte… La troisième est plus spécialement consacrée aux mystères douloureux, Ange soutenant le Christ au jardin des Oliviers, Descente de Croix, Pietà, mais aussi une représentation de Marguerite-Marie, de sainte Thérèse de Lima, de Notre-Dame du Rosaire, et d’un Ange offrant des roses au Sacré-Cœur.

Les travaux auxquels la Sauvegarde de l’Art Français a contribué en 1996 ont porté sur la réfection du versant sud de la toiture de la nef ainsi que sur  les enduits du mur sud et  des chapelles,  la subvention  était  d’un  montant de 80 000 F.

Fr. B.

Le projet en images