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Escamps (89) - église Saint-Georges

Situé dans l’Yonne, au cœur du pays d’Auxerre, Escamps, village de 870 habitants, abrite l’église Saint-Georges, inscrite à la liste supplémentaire des Monuments historiques.

L’église actuelle a été construite essentiellement aux XIIIe et XIVe siècles, à l’emplacement d’un oratoire plus ancien érigé en mémoire de Tétrice, évêque d’Auxerre au VIIIe siècle. Selon la tradition locale, Tétrice aurait été assassiné en 706 par son archidiacre Ragenfred, alors qu’il dormait sur un banc de pierre. Ce banc, encore visible dans l’église, est devenu un lieu de dévotion populaire, notamment pour la guérison des maux de dents.

L’édifice présente une architecture gothique dans sa structure principale, marquée par une nef flanquée de bas-côtés, un transept, un chœur et une tour clocher massive de plan carré. Cette tour, haute de quatre niveaux, a joué un rôle défensif pendant la Guerre de Cent Ans, période durant laquelle l’église fut fortifiée et plusieurs fois attaquée. Ravagée au XVe siècle, elle a ensuite été restaurée aux XVIe et XVIIe siècles. Ces interventions successives sont visibles dans la diversité stylistique de l’ensemble, notamment dans l’irrégularité des piliers de la nef, dont certains sont ornés de décors Renaissance.
À l’intérieur, la nef et les bas-côtés sont voûtés de bois, tandis que le chœur et les chapelles sont en pierre. Les voûtes, parfois simples, parfois nervurées, révèlent un soin particulier apporté à l’ornementation : clefs sculptées, figures d’anges musiciens, motifs floraux. La façade occidentale est marquée par un porche en anse de panier du XVIIe siècle, surmonté d’une grande baie ogivale aujourd’hui murée. Des sculptures ornaient autrefois les contreforts, dont certaines subsistent encore, comme une jambe d’homme semblant évoquer saint Georges à cheval.

L’église Saint-Georges abrite un mobilier et des décors remarquables. Le maître-autel en pierre peinte (1673) est couronné d’un retable monumental représentant Saint-Georges terrassant le dragon. Ce maître autel est entouré de peintures murales du XVIIe siècle représentant Aaron et Moïse. Plusieurs autels secondaires du XVIIe siècle, classés Monuments historiques, complètent l’ensemble : ceux de la Vierge, de la Sainte-Reine, Sainte-Catherine et Saint-Jean-Baptiste, avec des retables sculptés et des tableaux représentants ces saints.

L’église conserve également un grand crucifix en bois sur une poutre de gloire, une chaire ornée des symboles des évangélistes, un bénitier en pierre, et un orgue mécanique à cylindres du XIXe siècle. Des cartouches peints du XVIIe siècle enrichissent encore le décor, mêlant citations bibliques et scènes en rapport avec la vie des saints. Les vitraux, posés à la fin du XIXe siècle, représentent rappellent le mécénat de la reine Marie-Amélie. Enfin, un calice en argent du XVIIIe siècle, classé, issu du château d’Avigneau, est exposé dans une niche du bas-côté nord.

Le projet en images

Escamps (89) - église Saint-Georges

Escamps (89) - église Saint-Georges

Escamps (89) - église Saint-Georges

Escamps (89) - église Saint-Georges

Escamps (89) - église Saint-Georges

Escamps (89) - église Saint-Georges

Escamps (89) - église Saint-Georges

Escamps (89) - église Saint-Georges

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