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L’église de Flines fut reconstruite en 1779. L’ancienne nef et le choeur furent détruits, seule la tour fut conservée. La nef fut reconstruite en arrière de la tour et s’ouvrant sur le choeur. Les chapelles latérales furent supprimées du plan. La tour fut renforcée par des contreforts, construits en pierre bleue du Tournaisis, non liaisonnés avec l’organe.

La voûte de la nef centrale, autrefois formée d’un plafond uni, a été cintrée et coupée à chaque travée par des arcs doubleaux puis décorée. Huit statues se dressent au dessus des chapiteaux des colonnes, d’un côté St Marc, St Jean, St Pierre et le Sacré Cœur, de l’autre côté St Luc, St Mathieu, St Paul et St Jean-Baptiste. Au dessus des cintres huit grands médaillons renferment chacun un sujet biblique. En 1896, toute la voûte et le chœur furent décorés à la peinture. L’église possède quelques statues antiques : un vieux St Martin en chêne massif ; un ancien tabernacle tournant datant du XVe siècle ; un autel à Ste Thérèse dont la statue a été offerte par les religieuses de St Amand Les Eaux ; une statue du St Curé d’Ars avec la liste des tous les curés de Flines depuis 1500 et celle des prêtres originaires de Flines ; une statue de St Hubert avec le cerf miraculeux, une statue de St Roch en souvenir du choléra qui ravagea toute une rue du hameau de Rouillon en 1886 ainsi que l’ancien coq du clocher …

Au fil des siècles, l’église Saint Martin connut quelques petits changements, les soubassements des piliers sont aujourd’hui à demi enterrés car autrefois ils se trouvaient environ 50 cm plus bas. Suite au creusement des tombes séculaires, le niveau du cimetière avait remonté et il fallait descendre une pente pour accéder à l’église. Il fallut amener de nombreux tombereaux de terre pour remettre le tout à niveau et refaire un nouveau pavement. C’est lors de ce chantier que les pierres tombales disséminées dans l’église et dans le chœur furent rassemblées entre les piliers. Sur ces piliers, sont inscrites les notices des pierres tombales d’un ancien mayeur et du chanoine Martin guillotiné sous la révolution.

D’autres pierres tombales se trouvent sous le porche, il s’agit des tombes de Jacques le Martin, seigneur de Wasnes de Flines ; Jacqueline de Peschaut, son épouse ; Françoise de Tramecourt, épouse de Ferdinand De Vos ; Damoiselle Gabrielle De Vos, leur fille ; Pierre-Louis d’Antoing, seigneur de Rougefort de Flines ; Marie-Josèphe de Gomenpont, son épouse et Damoiselle Marie-Françoise de Gomenpont, leur fille. Toujours sous le porche, les armoiries de la famille de Montboissier sont reproduites au dessus de la porte intérieure.

Flines-lez-Mortagne est située sur la rive droit de l’Escaut et elle possédait sur son territoire d’anciens marais qui s’étendaient autrefois jusqu’à Tournai. Le territoire de Flines fut donné aux religieux de l’abbaye de Saint-Amand par un diplôme de 847. Le village ne fut érigé en paroisse que vers le XIème siècle et son église fut longtemps la seule pour les territoires de Flines, Mortagne et Laplaigne. Le village de Flines ne fut rattaché à la France qu’en 1779.

La base des murs  du clocher, de plus d’un mètre d’épaisseur, est datée du XIème siècle. La flèche surmontant la tour fut détruite vers le XIVème siècle (la tour séparait le choeur de la nef).

 A l’époque romane, l’église était simplement composée d’une courte nef et d’un petit choeur. Certainement vers le XIVème siècle, une nef fut construite en avant de la tour et l’ancienne nef et le choeur devinrent le choeur. En 1759, la communauté décida de reconstruire la partie sommitale de la tour et remplacer la flèche.

Le territoire de Flines avait été donné aux religieux de l’Abbaye de St Amand par une Charte de Charles-Le-Chauve datant du 23 mars 847 mais le village ne fut érigé en paroisse que vers le XIe siècle et son église fut longtemps la seule pour les territoires de Flines, Mortagne et Laplaigne (Flines ne fut rattachée à la France qu’en 1779 bien après que la frontière franco-belge fut établie en 1713).

A l’examen de l’ogive du portail et des nervures des voûtes, on estime que la construction de l’église remonte au XIe ou XIIe siècle. De l’église de cette époque, ne subsiste que le clocher dont les murs de base ont plus d’un mètre d’épaisseur.

Construite en style gothique, la flèche fut détruite vers le XIVe siècle et rebâtie en style roman. Ce clocher a donc la particularité (rare en Europe) de combiner les deux styles, le style gothique à la base et le style roman en hauteur. Par la suite, l’église fut embellie sous la juridiction des Religieux Prémontrés de l’Abbaye de Château. Avant 1789, le curé Maître J. Lorent dota l’église d’un orgue dont il ne reste aujourd’hui que le buffet.

Pendant la révolution, les stalles de chêne sculpté du monastère de l’Abbaye de Château détruit furent transportées à l’église de Flines et furent ainsi sauvées. Le banc de communion est lui aussi en chêne sculpté et orné de quatre médaillons représentant des scènes bibliques. D’autres médaillons inspirés de la bible se trouvent en haut, à la base de la voûte (l’Arche de Noé, le Chandelier à 7 branches, l’Arche de l’Alliance, les Dix Commandements …). Des motifs bibliques sont également sculptés sur l’Abat-son de la Chaire. Sous le grand autel, on peut admirer un très beau retable en marbre blanc d’un seul morceau représentant la mise en tombeau du Christ. L’autel a été consacré le 22 juin 1885. Sur les fonts baptismaux se trouve un vieux St Jean Baptiste recouvert de plâtre coloré selon l’usage du XVIIIe siècle. Cette statue ainsi que le tabernacle tournant provient de la chapelle de Rouillon (hameau de Flines) où s’élevait autrefois un petit prieuré dont il ne subsiste plus que la chapelle, en partie détruite au cours de la guerre 14-18 et reconstruite depuis.

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