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Fontaine-Mâcon réunissait, sous l’Ancien Régime, deux villages : Fontaine dépendait du diocèse de Sens, et Mâcon, paroisse en titre, de celui de Troyes. Le nom de Fontaine-Mâcon apparaît sur la carte de Cassini et sur le cadastre de 1840. Le village surveillait le gué qui traversait la Seine en aval de Nogent-sur-Seine distant de trois kilomètres. Sur son territoire passait la voie romaine de Pont-sur-Seine à Sens, connue sous le nom de Ruelle Caillot ou Voie Creuse.

L’église Saint-Nicolas de Mâ con dépendait de l’abbaye de Saint-Denis. Elle se dresse, entourée de son cimetière, au centre du village. C’est un édifice de transition du début du XIIIe s., en croix latine, qui a conservé ses substructions de l’époque romane. Il a été remanié au XIXe siècle.  L’église est surmontée, à la croisée du transept, par un petit clocher carré. La façade ouest, épaulée par de gros contreforts, est précédée d’un porche ; son pignon est aveugle. Le mur gouttereau sud est percé de deux fenêtres en arc brisé. Sur le mur nord, les trois grandes arcades en arc brisé retombant sur de simples tailloirs qui faisaient communiquer la nef et le bas-côté ont été bouchées, lors de la suppression, en 1930, du bas-côté. Le transept est épaulé par des contreforts et éclairé par des fenêtres latérales. Le chœur à chevet plat a été mis au goût du jour au XVIe s. comme le montrent la fenêtre d’axe et les deux fenêtres latérales qui ont conservé leurs remplages Renaissance. La tourelle de l’escalier menant à la charpente est implantée dans l’angle nord-est ; elle est coiffée d’une couverture en poivrière.

La nef, très simple, est plafonnée. Le mur nord garde la trace des arcades du bas-côté disparu. La croisée du transept est délimitée par deux arcs doubleaux cintrés et deux arcs doubleaux brisés retombant sur des chapiteaux à feuillages grossiers. Elle est couverte d’une voûte d’ogives bombée soulignée par un gros boudin. On rencontre ce type de voûtes dans le Nogentais et plus particulièrement à Avant-lès-Marcilly. Le chœur et les bras du transept sont également voûtés d’une ogive épannelée.

Le mauvais état des plâtres intérieurs du mur nord et du pignon ouest a incité la commune à entreprendre une importante campagne de restauration. L’ensemble des maçonneries a été repris et les pierres apparentes liées avec un enduit à la chaux grattée. Des gouttières ont été placées sur l’ensemble du bâtiment. La couverture a été en partie refaite.

La Sauvegarde de l’Art français a contribué à ces travaux pour un montant de 16 769 € en 2002.

 

J. M.

 

Bibliographie :

A. Roserot, Dictionnaire historique de la Champagne méridionale (Aube), des origines à 1790, t. II, Langres, 1942, p. 596-597.

M. Beau, Essai sur l’architecture religieuse de la Champagne méridionale auboise hors Troyes, Troyes, 1991, p. 50-52, 274, 304.

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