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Outre sa remarquable église Saint-Martin, mi-romane mi-Renaissance, la commune de Fontaine-d’Ozillac possède, à quelque distance à l’ouest du bourg, une chapelle de dévotion dont l’origine est due aux mauvaises conditions climatiques des années 1693-1694 qui avaient entraîné des récoltes désastreuses : la disette qui s’ensuivit avait fait périr cent douze des huit cents habitants de la paroisse. C’est en souvenir de ce désastre que fut élevée, vers la fin du même siècle, une chapelle sous le vocable de Notre-Dame-de-la-Pitié.
Située sur une légère butte à l’angle de deux chemins, c’est une petite construction rectangulaire, d’une longueur de 30 mètres, en moellon, à l’exception des angles qui sont appareillés. Orientée nord-sud, elle n’est éclairée que par une petite fenêtre cintrée dans ses parois est et ouest. Son mur sud, contre lequel s’appuie un massif autel de pierre, est aveugle. Elle était couverte par un tillage en arc surbaissé dont subsiste l’armature de bois.
Le principal décor réside dans sa façade nord, où deux pilastres à chapiteaux corinthiens encadrent une porte centrale en plein cintre à clé saillante, cantonnée de deux arcs aveugles peu profonds, à clé également saillante, sous une corniche à denticules. Trois corbeaux d’un auvent disparu, placés au-dessous d’un entablement faiblement mouluré, surmontent cette façade coiffée, au centre, d’un petit clocher-arcade. Une procession, la récitation périodique du chapelet assurent la vie de ce modeste édifice.
L’état de dégradation dans lequel se trouvait la chapelle avait entraîné sa fermeture provisoire. La Sauvegarde de l’Art français a participé aux travaux de consolidation nécessaires et au drainage par l’octroi d’une aide de 3 000 € en 2004.
Pierre Dubourg-Noves

Bibliographie :

Ch. Connoué, Les églises de Saintonge, t. II, Saintes, 1961, p. 69.

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