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Eglise Notre-Dame. Situé à quelques kilomètres au sud de Niort, le village aujourd’hui traversé par l’autoroute est en plein pays protestant ; l’église a d’ailleurs souffert des Guerres de religion. La paroisse dépendait sous l’Ancien Régime de l’archiprêtré de Melle ; elle comptait 250 communiants en 1782. Le prieuré, de 3 000 livres de revenus en 1716, était alors à la présentation de l’abbé de Déols. Cet édifice longiligne est composé de trois travées. Seules les deux travées romanes de la nef sont inscrites à l’inventaire supplémentaire. La troisième travée, formant le chœur, et une petite chapelle au nord correspondent à un réaménagement du XIXe s., époque où l’on a ajouté une sacristie basse au chevet. Le cimetière paroissial est, aujourd’hui encore, au nord de l’église. La décoration de l’édifice est sobre. Le portail en arc légèrement brisé de la façade occidentale est surmonté d’une baie ébrasée et d’un campanile coiffé d ‘un insolite toit pointu d’ardoises. Les travées de la nef sont voûtées sur croisée d’ogives ; elles sont séparées par un doubleau épais qui retombe sur une pile ronde engagée à chapiteau. La deuxième travée est éclairée par deux baies ébrasées ; l’intérieur de l’église, peu éclairé, est recouvert d’un badigeon ocre. Une corniche soutenue de modillons à décor géométrique court au sommet des murs latéraux de la nef. Le chœur et la sacristie sont couverts de tuiles ; la nef et la chapelle, d’ardoises. Cet édifice, presque démoli au XVIe s., n’avait pas été remis dans un état convenable au XVIIIe s., comme en témoigne la visite de l’évêque de Poitiers en 1769 : la paroisse devait se replier sur la chapelle de l’aumônerie de Fors. Les aménagements du XIXe s. ont consolidé l’église, remanié le chœur et la chapelle, mais, un siècle plus tard, la municipalité est contrainte de disposer un filet pour éviter les chutes intempestives de pierres. C’est ce qui a déterminé l’importante campagne de travaux commencée en 1998 et qui se poursuivra en 1999. Les façades extérieures de la nef ont été restaurées, ainsi que ses voûtes, charpente et couverture. Les désordres les plus voyants et les plus dommageables à la sécurité de l’édifice et des personnes ont ainsi pu être réparés. La Sauvegarde de l’Art français a contribué en 1998 à cette remise en  état, à hauteur de 100 000 F.

E. B.

Le projet en images