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L’église, dédiée à saint Martin comme dans de nombreuses paroisses de Normandie, a d’abord été sous le patronage de l’archevêque de Rouen avant de passer, à l’époque de Charles VI, sous celui du roi de France. Citée dès le XIe s., elle a été entièrement reconstruite au XVIe. La nef et le clocher inachevé sont de cette époque. Le chœur, trop remanié au XVIIe s., a été rebâti en 1879 dans le style de la nef, pour répondre à la mode de l’unité de style chère aux disciples de Viollet-Le-Duc.

La façade occidentale présente deux niveaux d’à peu près même hauteur : à la partie basse, une porte surmontée d’une accolade flamboyante percée dans un avant-corps à fronton triangulaire ; au-dessus, un massif pignon percé de deux petites baies en forme d’oculus. Sur le côté sud, le clocher reste trapu et inachevé, dans l’attente d’un étage de beffroi pour les cloches. Une flèche d’ardoise octogonale s’appuie dessus, comme un large éteignoir.

Les élévations des murs gouttereaux de la nef, bâties en pierre de taille calcaire, l’alternance des baies et des contreforts laissent deviner les quatre travées intérieures d’une grande voûte lambrissée. La même élégance a été recherchée dans la reconstruction du chœur de deux travées et chevet polygonal, couverts alors de voûtes d’ogives retombant sur des culots sculptés.

La sacristie, réalisée peu après, en 1879, sur le côté nord du chœur, reste heureusement discrète.

À part les fonts baptismaux du XIIIe et un tabernacle du XVIIe, le mobilier est essentiellement du XIXe siècle ; on notera la qualité des boiseries, les miséricordes des stalles et le bel ensemble iconographique des vitraux, réalisés vers 1908-1909, relatant les épisodes de la vie de saint Martin.

La Sauvegarde de l’Art français a accordé 1 400 € en 2003 pour restaurer le clocher endommagé par la foudre.

Ph. Ch.

Le projet en images