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L’église paroissiale dédiée à sainte Anne, peut-être plus anciennement à la Vierge, dépendait du diocèse de Chartres. Cette ancienne possession de Ganelon, trésorier de Saint-Martin de Tours au XIe siècle, fit sans doute partie de l’importante donation réalisée par ses descendants Eudes et Rahier de Montigny au bénéfice du chapitre de la cathédrale de Chartres vers 1160.
Cet édifice roman, long de 35 m, à nef unique et chevet plat, renforcé de contreforts et éclairé par des fenêtres en plein cintre ébrasées intérieurement et simplement chanfreinées vers l’extérieur, n’a jamais été voûté en pierre : il est couvert d’une voûte lambrissée. La maçonnerie est entièrement en pierre de grison, y compris les encadrements, d’où un aspect austère propre à cette région du Perche.
On pénètre à l’ouest par une porte en plein cintre à double voussure dans la salle basse d’un clocher-porche établi postérieurement à l’intérieur de la nef primitive. La partie haute de ce clocher était percée de baies en plein cintre. Celle de l’est s’est trouvée obstruée lors de la mise en place de la haute toiture de la nef et les cloches ont été placées au-dessus dans un beffroi sous charpente. L’intérieur de l’édifice a été en effet couvert dans son ensemble par une voûte lambrissée à entraits et poinçons moulurés du XVIe siècle.
Au XVIIe s., tout le fond du chœur a été orné d’un grand retable à colonnes et pilastres, peintures et sculptures, d’un grand effet décoratif. Un curieux ensemble de menuiserie de la même époque présente au-dessus d’un confessionnal une chaire panneautée surmontée d’un important abat-voix. On notera dans le mobilier un baldaquin sculpté gothique du début de la Renaissance et sur la poutre de gloire un calvaire en bois sculpté de la même époque. Le XIXe s. a ajouté une tribune, refait les peintures de la voûte et pourvu les fenêtres de vitraux.

Ph.Ch.

Le projet en images