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Église paroissiale Saint-Pierre de Givardon, sous le patronage du prieur de Souvigny (Allier), à laquelle était annexé un prieuré de Saint-Pierre et Saint-Paul, à la nomination de l’abbé de la Chaise-Dieu (Haute-Loire), a conservé d’importantes parties de l’époque romane. On y reconnaît encore un chœur de plan bénédictin, avec une abside principale accostée de deux absidioles qui s’ouvraient sur les bras d’un transept ; au-dessus de la croisée du transept s’élevait un clocher carré dont la souche est ornée sur chaque face de trois baies aveugles. De l’arc triomphal au pignon ouest s’étendait une nef rectangulaire (15,10 m x 6,70 m) couverte d’une charpente. La longueur totale de l’église est de 30,40 m. Un incendie, provoqué par la foudre, détruisit en 1553 les parties hautes de l’édifice (clocher, coupole ancienne de la croisée et voûtes des croisillons, charpente de la nef). Pour réparer ces dégâts, on décida de convertir les croisillons du transept en chapelles voûtées sur croisées d’ogives basses et de protéger ces annexes et la nef sous un même toit à double pente. Cette disposition a fait disparaître l’élévation du transept de la silhouette générale de l’église. Mais il faut bien plus regretter les travaux de restauration de la fin du XIXe siècle. Par une pratique discutable et dangereuse, malheureusement en vogue à cette époque, on décida de modifier la charpente de la nef, en supprimant les entraits, pour y adapter une fausse voûte en briques plâtrées sur croisées d’ogives. Le pignon occidental, largement repris, fut doté d’un portail néo-roman. De nos jours, le vieillissement de la couverture en tuiles anciennes a causé des infiltrations importantes, en particulier autour de la souche du clocher. Des briques de la fausse voûte menacent de tomber et l’arc diaphragme se dégrade. En 1997, la municipalité a décidé d’engager des travaux importants, dont la première tranche comporte la réfection de la couverture et de la charpente de la nef, ainsi que des maçonneries de l’arc diaphragme et des arases des murs de la nef; la Sauvegarde de l’Art français a apporté une contribution de 75 000 F en 1998. Dotée d’un mobilier assez hétéroclite, l’église de Givardon possède quelques œuvres dignes d’intérêt : un Christ en croix, de bois peint, attribué au XVIIe s., et une paire de belles statues en bois doré, Vierge à l’Enfant et sainte Solange, patronne du diocèse de Bourges, attribuées au XVIIIe s. (-inscrites à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques).

J.-Y. R.

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