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Église paroissiale dédiée à saint Agnan. Le nom du bourg est le reflet de son histoire. L’industrie du fer qui fit jadis sa fortune a cessé en 1800. De 1 500 habitants, la population est passée à 540. L’église est donc devenue trop vaste pour les fidèles qui la fréquentent et elle constitue une sérieuse charge pour la commune. L’extérieur de ce grand édifice est d’aspect sévère qu’il doit à la nature des matériaux employés, poudingue, silex et grison. Les baies bouchées indiquent que l’église actuelle, qui remonte au xve ou au xvie s. utilise en partie une construction antérieure. La sévérité de l’extérieur fait contraste avec l’éclat du décor intérieur. D’après M. l’abbé Rivière, curé de Glos-la-Ferrière, les trois retables surmontant le maître-autel et les autels latéraux viendraient de l’abbaye bénédictine de Notre-Dame de Lyre, au diocèse d’Évreux. Ce sont des œuvres surtout remarquables par leur architecture et leur décor floral, statues et statuettes ayant été sculptées avec un réalisme un peu brutal. Les ors – comme ceux d’un grand lutrin de la même époque – sont parfaitement conservés. De bonnes peintures sur toile proviennent d’un château voisin. La toiture du clocher et celle très importante qui recouvre la nef et le chœur sont en mauvais état. Une subvention de 30 000 F a été accordée en 1980 par la Sauvegarde de l’Art français pour aider la commune à faire les réparations les plus urgentes.

 

  1. H.

Le projet en images