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A l’écart des crues de l’Isère, le sire de Grésy a été occupé dès l’époque néolithique : comme l’atteste  la découverte dans ce lieu  d’un  percuteur en grès et  d’une faucille du bronze final. La période gallo-romaine a laissé quatre inscriptions relatives à des membres d’une famille Taurinus, la plus ancienne pouvant remonter à la fin du Ier s., les autres au IIème siècle. Un trésor de quarante et une monnaies en argent dont  la  plus récente est à  l’effigie de Volusien  (t 254) a été découvert en 1980. Le vocable  de l’ancienne église paroissiale, Saint Pierre, indique une fondation ancienne ; cependant les parties en ruine subsistantes permettent actuellement de distinguer plusieurs campagnes de construction. Il semble d’après d’anciennes photographies que l’édifice se composait  de trois travées de nef, d’un chœur et  d’un clocher situé à l’est.  Certains éléments de la base du clocher, la voûte d’arêtes de  son  rez-de-chaussée et la fenêtre du mur oriental à large ébrasement intérieur et linteau extérieur échancré, peuvent remonter à l’époque romane. Le portail en arc brisé à l’ouest, plus tard transformé en fenêtre, et la travée occidentale de la nef, couverte d’une voûte en tuf dont les ogives ont un profil assez primitif, appartiendraient au début du XIIIème siècle. Le chœur, disparu à une époque indéterminée, était également voûté d’ogives, d’après la visite pastorale de 1729. Des réparation  importantes sont  signalées par  une  inscription encastrée  dans  le mur   sud  :  HOC OPUS/FECIT   FIERI/  D  IACOBUS/QUOMODI/M  I   PETRI   1572. D’autres réparations  ont été effectuées sur le clocher  en 1697 et sur les arcs de la  nef en 1674  et  1682.  Mais  au XIXème  s.,   l’édifice, en   mauvais  état  et   trop  petit,  fut abandonné pour une nouvelle église,  terminée  en  1842 et  consacrée  le 9 mai 1846 . L’église Saint-Pierre ne cessa de se dégrader jusqu’en  1981,  date  à laquelle  la  commune se  porta  acquéreur du  tènement  et des   ruines  convoitées par  des récupérateurs.  Le  clocher fut  alors  consolidé et   couvert   d’une toiture identique à  celle  qui existait  au  début du  siècle.  Mais  le  reste de  l’édifice menaçait  de s’écrouler.  En   1991  se  constitua  une association « Grésy  Action Culturelle » donc la première tâche a été le sauvetage des vestiges. Apparaissaient comme  particulièrement  urgents la  reprise  du  mur ouest , l’étaiement de  la  première travée  voûtée  et la  confortation  des murs  nord  et sud de la nef en  ruine.  La Sauvegarde de l’Art Français a participé à  l’ensemble de ces travaux en octroyant une somme de 100 000 F en 1995.

 E. C.

Le projet en images