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La commune d’Héronchelles, qui borde une rivière portant presque le même nom (l’Héronchelle, affluent de l’Andelle, à une vingtaine de kilomètres à l’est de Rouen) connaît une occupation humaine très ancienne. Son église dédiée à sainte Geneviève est attestée dès le xiie s., alors qu’elle dépendait de l’abbaye du Bec-Hellouin. L’édifice actuel date du début du xviiie s. comme en témoigne précisément la requête du curé pour la reconstruction de son église, adressée en mai 1702 à l’archevêque de Rouen (archives départementales). On construisit tout d’abord le vaisseau unique de la nef et le chœur plus étroit qui lui fait suite, séparés par un arc triomphal. À la fin du xviiie s., ce dernier fut augmenté d’un chevet à trois pans. L’appareil de la première campagne est composé d’un soubassement de grès puis d’une élévation en silex gris avec des chaînes harpées et des insertions de pierres calcaires. Celui du chevet se compose d’assises alternées de silex et de briques qui forment aussi les chaînes d’angle. L’un et l’autre sont d’un bel effet. La nef et le chœur, tous deux recouverts de berceaux lambrissés, sont éclairés par six baies, tandis que le beffroi, construit en œuvre et s’appuyant sur le mur occidental de la nef, est supporté par des poteaux de bois. Le chœur comporte de beaux lambris du xviiie s., derrière lesquels s’ouvre la sacristie pour laquelle on construisit le chevet à trois pans. Cette petite église contient d’ailleurs un nombre remarquable d’œuvres d’art anciennes.On notera particulièrement les statues des saints Côme et Damien, une Vierge à l’Enfant et une sainte Geneviève, toutes en pierre polychrome du xvie s., une sainte Geneviève plus tardive en bois polychrome provenant d’une église proche dédiée à la même sainte, un saint Sébastien en bois polychrome du xvie s. ; mais aussi une toile représentant le martyre de ce même saint, du xviiie s., et une bannière de sainte Geneviève d’époque Charles X. Si l’église était dans un bon état général, la toiture d’ardoise nécessitait des travaux importants, excepté la flèche, déjà restaurée en 1974. Pour cette réparation de la couverture, la Sauvegarde de l’Art français a versé une subvention de 50 000 F, en 1988.

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