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Situé dans la vallée du Grand Morin, le petit village de Joiselle possède une église placée sous le vocable des saints Innocents dont l’importance s’explique par son appartenance à l’abbaye de Notre-Dame de Vertus qui y nommait, avec le titre de prieur, un de ses religieux comme curé. La nef est la partie la plus ancienne de l’église. Construite au XIIème s., elle est plafonnée et porte un clocher en charpente, consolidé récemment. Le chœur construit à la fin du XVème ou au début du XVIème s. se compose de deux travées droites terminées par un chevet à trois pans. Les arcs doubleaux et diagonaux de la voûte sur croisée d’ogives retombent sur des colonnettes et des piliers adossés aux murs. Autrefois sous le vocable de saint Antoine, l’église a perdu au XIXème s. la verrière du XVIème s. : « Comment saint Antoine prêchait aux bêtes ». Celle-ci faisait partie d’une série de vitraux qui subsistaient aux fenêtres nord du chœur. Actuellement trois de ces baies ont conservé leur remplage et, seul parmi les vitraux, un médaillon représentant saint Christophe a échappé à la destruction. L’église conserve des objets de qualité parmi lesquels une statue en pierre de saint Antoine, des fonts baptismaux du XVème s., classés de même qu’un saint Jean en bois du XVIIIème s. Pour la reprise des contreforts, l’étaiement du chevet et une reprise de la charpente et des maçonneries dans les combles du chœur, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé en 1990 une aide de 37 300 F et une seconde aide de 44 000 F en 1991.

E. C.

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