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La chapelle Saint-Christophe de Lafare ne mesure hors œuvre que 12,30 mètres sur 4,90 mètres. C’est l’un de ces petits sanctuaires de montagne, construits entre terre et ciel, qui ont échappé par miracle à une destruction complète. Leur témoignage est d’autant plus précieux, d’autant plus émouvant quand, comme celui-ci, ils n’ont subi aucune retouche depuis l’époque de leur fondation. L’absence de toute sculpture rend difficile l’appréciation de l’âge de la chapelle Saint-Christophe de Lafare. La taille rustique de son moyen appareil et l’épaisseur des joints feraient reculer cette date jusqu’au milieu du xie siècle, si la structure même de ce sanctuaire entièrement voûté d’un berceau et d’un cul-de-four ne plaidait en faveur d’une date un peu plus récente. L’autel, qui est une très simple table de pierre, est conservé. La mise hors d’eau de ce petit édifice exige une réfection complète de la toiture faite de grandes dalles, et d’une partie de la voûte. Les travaux seront faits sous la direction de l’architecte des Bâtiments de France. On a demandé à la Sauvegarde de l’Art français une contribution de 30 000 F. Après examen des devis, nous avons donné un avis favorable à l’octroi de cette somme. 

J. H.

Le projet en images