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Église Saint-Pierre-ès-liens. Située dans le coin sud-est d’un tertre quadrangulaire entouré de douves jadis profondes, l’église paroissiale de Landes appartenait, sous l’Ancien Régime, à un ensemble plus vaste ; le prieuré fut vendu com me bien national. La cure était à la présentation du prieur de Tonnay-Boutonne. Le plan, rectangulaire, est très simple. Les trois travées de la nef se prolongent en une quatrième formant le chœur. Le clocher, entre la première et la deuxième travée, et un appentis, appuyé sur  le  chœur, font  saillie sur le flanc sud  de l’édifice. La  façade ouest et la troisième travée, romanes, datent seules du XIIe siècle. Le reste a été rebâti, à la suite d’ un incendie, au siècle suivant : les travées sont voûtées de croisées d’ogives nervurées. L’ensemble, et en particulier le gracile clocher, a été repris au XIXe siècle. La façade occidentale, en bel appareil, est percée d’un portail en plein cintre à deux voussures. Une corniche à quatorze modillons sépare le portail d’un oculus central. Le reste de l’ édifice, sauf les chaînages d’angles et l’encadrement des fenêtres, est construit en moellons. Un autre oculus, percé dans le mur sud de la première travée, est surmonté de pointes de diamants. Ce sobre édifice forme l’écrin d’un exceptionnel ensemble de peintures murales. Découvertes en 1900, classées Monuments historiques en 1903, elles datent du XIIIe s. ou du début du siècle suivant. Le mur nord de la deuxième travée porte les scènes de l’Annonciation, de la Visitation et de la Nativité. La Vierge visitée par l’archange Gabriel est debout, tenant un livre fermé. Joseph se tient au pied du lit de la Vierge qui vient d’accoucher, tandis que l’Enfant-Jésus est couché dans une mangeoire, emmailloté, au deuxième plan. Les murs du chœur sont consacrés au Baptême du Christ et à la Passion ; il reste de l’ensemble originel une Mise au tombeau et une Mater dolorosa. Quelques scènes de chasse s’ajoute nt au cycle de la vie du Christ. Ce très bel ensemble peint a beaucoup souffert de l’humidité qui verdit les murs de l’édifice. Le maître-autel du XVIIIe s. a été classé Monument historique en 1985. D’autres objets figurent à l’Inventaire supplémentaire à la liste des objets mobiliers classés: l’autel et le tabernacle en bois sculpté, peint et doré de la chapelle sud (XVIIIe s.) et l’inscription funéraire gravée de Jacquette Ramard (1671), au mur nord. Les travaux, en 1998, ont porté sur la maçonnerie des façades nord et est, ainsi que sur le drainage général au nord et au sud qui constituaient des préalables à la conservation des peintures murales ; la Sauvegarde de l’Art français a contribué à cette première tranche à hauteur de 35 000 F.

  1. B.

 

Le projet en images