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Située non loin du château de Trérmazan, dont les seigneurs, étaient les du Chastel, puissante famille du Léon au Moyen Age, la chapelle Notre-Dame du Vrai-Secours aurait été fondée à Kersaint, l’un des villages de Landunvez, au milieu du XVe s., mais l’édifice actuel semble pour la plus grande  part  dater  du  XVIe  siècle.  C’est  Tanguy V du  Chastel  qui, en 1519, par testament, en fit une collégiale desservie par six chapelains. Le plan en forme de croix latine présente une irrégularité du côté nord: une chapelle à double accès construite parallèlement au mur de la nef s’ouvre à l’intérieur sur la nef et sur le bras nord du transept, formant une sorte de couloir appelé localement « couloir des lépreux », mais qui en fait devait simplement faciliter la circulation des pèlerins. Une autre particularité est à relever dans la chapelle : la présence de deux foyers avec cheminées, l’une dans le bras nord du transept, l’autre au bas de l’édifice, près des fonts baptismaux. Plusieurs hypothèses ont été avancées : nécessité de réchauffer les pèlerins arrivant de nuit avant le pardon, chauffage de l’eau devant servir au baptême des enfants… On notera que la présence de telles cheminées n’est pas exceptionnelle et qu’on la retrouve dans d’autres églises et chapelles de Bretagne. La tour, sur le mur ouest, a été reconstruite en 1749, puis en 1903 à la suite de sa destruction par la foudre : la chambre des cloches et le dôme à lanternon, qui la couronne, ont été alors rebâtis. La charpente et la toiture sont en cours de réfection complète : seules les poutres avec engoulants à tête de dragons ont pu être conservées ; elles portent les armoiries des du Chastel et des familles alliées. La nouvelle couverture est réalisée en ardoises de Sizun. Le mobilier a été entièrement déposé, et une partie se trouve dans des ateliers de  restauration. Trois vitraux historiés du début du XXe s., œuvre de la Société artistique de peinture sur verre, rue Notre-Dame­des-Champs à Paris, ornent la nef : ils illustrent la légende locale de saint Tanguy et de sainte Haude. Dans le « couloir des lépreux », un vitrail de Jean-Pierre Le Bihan, daté de 1977, représente une Vierge à l’Enfant.

T.D.

Le projet en images