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La fondation de l’église fortifiée Saint-Rémi de Lanques-sur-Rognon, située au centre du village, remonterait au XIe s., date attribuée au chapiteau à décors de fougères, situé dans le chœur.

Cette église a subi de multiples remaniements au cours des siècles. Alors qu’elle servait de chapelle au château dans les années 1660, ses chapelles latérales et son chœur furent reconstruits. C’est aussi à cette époque que fut réalisé le groupe sculpté de putti dans une gloire surmontant la porte latérale dont le décor est d’une grande qualité.

Devenue trop petite pour le nombre d’habitants de la commune, l’église fut agrandie en 1842. La nef du XIIIe s., qui se composait de trois travées, fut allongée d’une quatrième et terminée par une façade de même style. En 1885, les autels médiévaux, en mauvais état de conservation, furent remplacés, le chœur fut orné d’une galerie de pierres sculptées et de mosaïques, œuvre du sculpteur Couvreur.

Les façades sont percées, en partie haute, d’étroites meurtrières, certaines sont placées sous la corniche à modillons du toit. D’autres meurtrières, bien que masquées à l’extérieur lors des travaux de l’époque classique, apparaissent très distinctement au-dessus des voûtes gothiques. Ces voûtes rustiques basses couvrent l’ensemble de l’édifice. Dans la nef, elles retombent sur des chapiteaux portés par des colonnes engagées ; dans le chœur et les chapelles, elles retombent sur des culots. En raison d’inondations fréquentes, le sol de la nef a été rehaussé, dissimulant ainsi la base des colonnes. Deux grandes fenêtres basses en plein cintre éclairent les chapelles latérales. Celle des fonts baptismaux a conservé un grand vitrail entouré d’une bordure de « pierreries », représentant un évêque. Il est possible de penser qu’il date des travaux du XVIIe siècle.

Dans cette église se trouvait le monument funéraire de Philibert de Choiseul, seigneur de Lanques, de sa femme Louise de Sully et de ses douze enfants. Ce tombeau a aujourd’hui disparu. L’église possède toujours une Vierge à l’Enfant en bois peint et doré, datant vraisemblablement du XVIIe siècle.

Les habitants et la municipalité, très attachés à leur église, souhaitent restaurer la charpente en mauvais état et sa couverture en tuiles plates qui n’est plus étanche. Pour les aider à mettre hors d’eau l’édifice, la Sauvegarde l’Art français a attribué, en 2010, à la commune un don de 6 000 €.

Jannie Mayer

 

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