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Église Saint-Étienne. Le village de Lauzun, qui apparaît dès 1259 dans les sources écrites (castrum de Lauduno), est bâti autour de son château seigneurial appartenant à la famille de Caumont. À la fin du Moyen Âge, il a compté jusqu’à dix-huit églises ou chapelles. D’après le pouillé du diocèse d’Agen de 1520, la paroisse de Lauzun relevait, sous l’Ancien Régime, de l’archiprêtré de Montaut puis de Lauzun. Elle est limitrophe du diocèse de Sarlat tout en appartenant au diocèse d’Agen. Au XVIe s., plusieurs communautés religieuses s’y installent, parmi lesquelles les Récollets, dont le couvent est fondé en 1623 par Gabriel de Caumont.

L’ancienne église paroissiale, placée sous le vocable de Saint-Étienne, sous le titre de l’Invention (fête patronale le 3 août) a été construite au XIIIe s. sur les vestiges d’une église romane dont il ne reste, sous le clocher, que deux colonnes avec chapiteaux ornés, et le portail roman. D’après le procès-verbal de la visite de l’évêque d’Agen, Jules Mascaron (1680-1703), cet édifice primitif aurait d’abord été une simple chapelle, placée sous le patronage de Notre-Dame-de-l’Assomption. Il aurait repris la fonction paroissiale et le nom de Saint-Étienne au XVIe s. au plus tard, à la suite de la destruction de l’ancienne église, située à 2 000 pas, en dehors de la ville, attestée comme complètement ruinée en 1643.

L’église est composée d’une grande nef flanquée de deux bas-côtés. Son chœur présente deux absidioles au nord et au sud. Outre son portail à multiples voussures en arc légèrement brisé de type roman, ses murs et ses absides sont percés de baies de style gothique.

L’église possède un riche mobilier. Le chœur de l’église abrite un retable en bois sculpté, datant des XVIIe et XVIIIe siècles. Il fut commandé en 1623 pour l’ancienne chapelle des Récollets, démonté sous la Révolution et installé dans l’église de Lauzun au XIXe siècle. Le retable est classé au titre des Monuments historiques depuis 1910. Outre le retable, l’église possède un Christ en bois de la fin du XVe s., ainsi qu’une chaire dont les panneaux datent de 1623. Enfin, une Vierge noire, nommée Nostro Damo de la Molo (Notre Dame de la Meule) et datée du XIIIe s., orne l’autel.

Des travaux liés à la restauration du chœur ont débuté en 2010 ; ils ont consisté en un assainissement et une restauration des murs, des voûtes du chœur et des absidioles nord et sud. Le chevet était en effet fortement dégradé par l’humidité. La Sauvegarde de l’Art français a accordé 15 000 € pour cette opération en 2011.

Stéphane Capot et

Le projet en images