• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

La  chapelle  de  Solomiat,  dont  le cimetière  encore  clos  servait  au XVIIIe s. de li eu  de sépulture  à  deux  hameaux,  a  été construite  à la fin  du  XVe  s.  ou  au  début  du  XVIe s.  sur  une  fondation  existante au XIIIe s. et attestée dès 1224. Placée sous le vocable de sainte Marie-Madeleine, c’est  un  édifice  modeste  mais  non  sans  charme. Son plan rectangulaire comprend  une  nef  de  deux  travées,  à laquelle est annexée au sud une chapelle carrée  dédiée  à  la  Vierge,  et  un chœur d’une travée se terminant par un  chevet  plat.  le  chœur,  plus élevé  que  la  nef,  serait  plus  ancien.  Il  est  voûté  sur  croisée d’ogives, les  arcs  retombant  sur  de simples  culots. la  nef  est  voûtée en berceau brisé, les  travées  sont  séparées  par  des  doubleaux  de même profil. les arcs de ces doubleaux reposent directement sur les tailloirs moulurés de piliers engagés à section  carrée.  Peu  d’ouvertures dans cette architecture simple. On entre par  un  large  portail  en  plein cintre sans  caractère.  la  fenêtre  du  chevet  à  deux  lancettes  a été restaurée au XIXe s. Des contreforts à glacis courts mais épais soutiennent l’ensemble des murs. A l’intérieur,  adossé  au  mur  du chevet, un autel de pierre peint protégé au titre des Monuments historiques  date  de  l’origine  de  la  chapelle. A sa  droite,   une armoire ecclésiastique avec sa grill e de fer est  creusée  dans  le  mur sous un arc en accolade. Sur le mur adjacent, un lavabo de forme identique lui fait pendant. Dans  le  haut  des murs,  de  récentes sondages ont révélé la présence, sous des peintures murales du XIXe s., de peintures  antérieures.  Ne  servant plus de lieu de culte de façon régulière, le bâtiment a été envahi par l’humidité  et  des  travaux de mise hors  d’eau  se  sont  avérés  nécessaires,  aussi  bien  au  niveau  de la toiture,  dont  les  laves  d’origine  ont  été  remplacées  au  début  du XXe s.  par  des  tuiles  mécaniques,  qu’à  celui  du sol nécessitant un drainage efficace. La Sauvegarde de  l’Art  Français  a  versé  une somme de 50 000 F en 1994 pour le drainage et la réfection des maçonneries extérieures. Une nouvelle aide de 15 000 F en 1995 a permis la restitution de l’ancien auvent.

D.B.

 

 

Le projet en images