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De fondation ancienne, de la fin du XIe s., l’église paroissiale de Ligné, placée sous le vocable de Notre-Dame, conserve un certain nombre d’éléments romans. Elle relevait de l’abbaye Saint-Cyprien et de l’abbaye Saint-Jean-de-Montierneuf de Poitiers. Cependant l’édifice a fait l’objet d’une campagne de restauration importante au XVIIe s., comme en témoignent deux inscriptions permettant de dater l’autel de 1656 et le clocher de 1668. Mais les siècles suivants l’ont aussi marqué, chacun avec son lot d’interventions. À vaisseau unique,  l’église  se  compose d’ une nef assez courte qui se poursuit par un chœur actuellement à chevet plat. Cependant la présence de deux colonnes engagées, de belle facture, l’une sur le mur extérieur nord du chœur et l’autre dans la sacristie édifiée au XIXe s. dans le prolongement du chœur, à l’emplacement probable ancien du mur du chevet, autorise à se demander si l’édifice n’était pas doté à l’origine d’ une abside semi-circulaire. Les chapelles latérales qui dessinent une sorte de transept, ont été ajoutées dans la première moitié du XIXe s. ; celle du nord, consacrée à la Vierge, date de 1855. Quant au massif occidental, il a fait l’objet d’une reprise totale en 1668, lorsque le curé Pierre Tribouillard a fait ériger le clocher sur la première travée de la nef. Cette réalisation a contraint à épauler la façade occidentale de deux contreforts trapus qui ont fait en partie disparaître le portail et qui noient dans le massif de maçonnerie ses colonnes. L’allure générale de l’église est celle d’un petit édifice bas et ramassé. Construite en moellons avec des parements de pierre, elle est couverte d’ une toiture de tuiles. Seule la couverture du clocher est d’ardoises. Les ouvert ures datent pour la plupart des campagnes du XIXe s., à l’exception d’ une baie étroite, actuellement murée, visible sur le mur extérieur nord de la nef. À l’intérieur, l’église est couverte d’un plafond tout à fait moderne et ne conserve pas de mobilier. Des fissures importantes dans les maçonneries et des désordres dans la charpente compromettaient gravement la stabilité de l’église. Pour la reprise des maçonneries, la Sauvegarde de l’Art français a accordé une subvention de 100 000 F en 1998.

 

  1. G.-C.

 

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