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Chapelle d’Hôtel-Dieu, dite La Maladrerie. Ces lieux me sont familiers depuis l’enfance et ils ont profondément marqué mon imagination. Une tradition orale, en effet, voulait que cette chapelle d’un hôtel-Dieu fondé au xiie s. ait servi de maladrerie, c’est-à-dire de refuge ou de prison aux malheureux atteints de la lèpre comme le Lazare de la parabole qui fut peint au xiie s. sur les murs d’une église voisine, celle de Vic, aujourd’hui Nohant-Vic. À l’origine, cet établissement charitable était destiné aux voyageurs comme aux malades. Il avait été fondé par le chapitre de chanoines créé au xie s. pour servir la cause des lieux saints en faisant un centre de pèlerinages de l’église de Neuvy construite dans ce but en imitant la rotonde du Saint-Sépulcre de Jérusalem. L’hôtel-Dieu de Lys-Saint-Georges est à 8 kilomètres de Neuvy. Ce devait être là la dernière étape proposée aux pèlerins. Le site est enchanteur. Il est dominé par les constructions imposantes d’un château féodal. Construit au fond du vallon, cet hôtel-Dieu comme beaucoup d’autres, est bordé par un ruisseau dont l’eau courante était nécessaire aux malades comme au petit personnel de l’hôpital. On remarque que les dépendances étaient moins importantes que la chapelle. Elle a été construite solidement mais sans luxe inutile. C’est vers le début du xive s. qu’elle a été couverte d’une merveilleuse charpente dont les entraits sont finement sculptés. Un clocher-arcade, encore surmonté de sa croix de fer, s’élève comme une main de paix au-dessus de l’entrée de la chapelle. Des hôtels-Dieu de cette sorte étaient jadis nombreux sur les routes de France. Il n’en subsiste presque plus. C’est pourquoi il convenait de sauver celui-là auquel, d’ailleurs, la Marquise de Maillé avait bien voulu s’intéresser. Il a été accordé une subvention de 40 000 F en 1979.

 

Bibliographie. – E. Hubert, Dictionnaire historique de l’Indre, Châteauroux, 1889, p. 92 et p. 109-110.

 

  1. H.

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