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Église paroissiale, dédiée à saint Germain. Monsieur le professeur Michel Bruguière, maire de la commune du Mage et conseiller général, a bien voulu nous renseigner sur l’histoire de cette belle et attachante église. Il reste de l’époque romane les substructions des murs goutterots de la nef – rectangle de 27 m sur 9 m – ainsi que le mur occidental percé d’une belle porte en plein cintre sans tympan, avec une archivolte à ressauts d’un fort relief. Nous donnons la photographie de l’un des chapiteaux de cette porte. Son décor archaïsant dessine un treillis. Le très vaste chœur remonte au XVIIIe s. Une chapelle latérale porte la date de 1646. Elle a été édifiée par Antoinette d’Albert, veuve de René de Gruel. Des inscriptions funéraires gravées sur marbre noir gardent le souvenir des sépultures de plusieurs seigneurs. On doit aux libéralités du célèbre philosophe Helvétius, seigneur de Voré et de Feillet de 1753 jusqu’à sa mort, survenue en 1771, le clocher élevé au-dessus de l’entrée de l’église ainsi que les trois beaux retables qui ont conservé leur bois peint et doré. Les boiseries et les stalles du chœur sont l’œuvre du sculpteur Julien Hervieu. Des réparations urgentes étaient dues au fait que le berceau de bois formant la couverture de la nef était dans un tel état de vétusté que la sécurité des fidèles ne pouvait plus être assurée. Le montant des travaux s’élève à près de 87 000 F. Le conseil général de l’Orne a donné 33 000 F. La Sauvegarde de l’Art français participe à cette restauration nécessaire pour une somme de 40 000 F.

Bibliographie. – Abbé GODET, Mémoires sur les paroisses du Mage et de Feillet, dans Documents sur la Province du Perche publiés par de Romanet et Tournouer, s.l., 1903.

J. H.

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