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On ne sait à peu près rien de ce modeste édifice placé au milieu du cimetière – tout juste suppose-t-on une ancienne chapelle castrale. Il s’agit cependant d’un monument particulièrement intéressant. De plan rectangulaire, il se développe sur seulement deux travées et présente de nombreux traits issus de l’architecture romane cistercienne de la Bourgogne durant le troisième quart du XIIe siècle ; toutefois, ces éléments furent largement diffusés dans le contexte régional en dehors de l’ordre (architecture templière, églises paroissiales…). Le plus significatif est le type même de la construction en moellons équarris pour les murs et en pierres de moyen appareil pour les contreforts et l’entourage des baies, avec un soin particulier pour le traitement et la variation dans la taille de ces pierres, qui indique l’utilisation de plusieurs outils. Citons encore le regroupement en triplet du premier niveau des fenêtres percées dans le mur du fond. À l’intérieur, la voûte en berceau brisé ainsi que le cordon continu qui court à la base du mur en dessinant des bagues sur les colonnes ; les petits congés en forme de disque à la réception des rouleaux extérieurs des arcs doubleaux et de la dernière voussure du portail ouest ; les chapiteaux à feuilles lisses qui offrent d’innombrables variations de détails…

Par ailleurs, le sanctuaire possède encore plusieurs de ses aménagements liturgiques d’origine (lavabo, banquette, niches-crédence). Un clocheton de la fin du XIIIe s. ou du début du XIVe s. couronne le pignon occidental, alors que l’intérieur conserve des vestiges de peintures murales gothiques.

Les travaux de restauration concernent la consolidation des maçonneries et la pose d’une nouvelle couverture. La Sauvegarde de l’art français a versé un don de 8 000 € en 2009.

 

Philippe Plagnieux

Le projet en images