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 Le village de Marchais, à une vingtaine de kilomètres à l’est  de  Laon, est célèbre pour son château, qui servit à partir du XVIème s. de résidence aux rois de France guise rendaient au pèlerinage voisin de Notre-Dame de Liesse. Son église, construite en grès, est typique de cette partie du Laonnois 01.1 la  pierre calcaire fait défaut.

L’édifice actuel est marqué par les agrandissements successifs de l’église primitive à laquelle on peut attribuer le vaisseau central de la nef, à l’origine vaisseau unique, et dans son prolongement, les parties maçonnées du clocher particulièrement massif. Ces éléments pourraient remonter au XIIème siècle. Ultérieurement furent ajourés des bas-côtés à la nef, ce qui entraîna le percement de grandes arcades dans les murs gouttereaux de l’église primitive. Les bras du transept ne semblent pas antérieurs au XVème siècle. Il en va peut-être de même pour le chœur avec son abside à cinq pans. Le couronnement du clocher, avec la flèche d’ardoises soulignée à la base par des sortes de hourds, remonte sans  douce au  XIXème siècle. C’est  à cette  époque  qu’ont été aménagés les porches latéraux de la nef.

L’église conserve un riche mobilier, des fonts baptismaux en pierre du XIIème s., la dalle gravée de Florentin Hubert et de sa famille (XVIIème s.), une peinture sur toile représentant la  Descente   de Croix ( XVIème s.),  tous  trois  classés (20 décembre 1911), et l’autel et les boiseries du chœur du XVIIIème s. inscrites (22  juin 1973). Les travaux ont porté sur la charpente et la toiture refaite  entièrement  en ardoises d’Angers épaisses  posées aux  clous  cuivrés. Les  éléments  métalliques sont  également réalisés  en  cuivre. Pour  ces  travaux  de   réfection  d’une  grande  qualité  d’exécution , la  Sauvegarde  de  l’Art  Français a  accordé  une subvention de 100 000 F en 1995 .

 D. S.

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