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Dédiée à saint Étienne, l’église paroissiale de Mareuil-lès-Meaux, bien intégrée au centre de la commune, est un édifice intéressant à plus d’un titre. Le site de Mareuil figure dès le VIIIe s. parmi les domaines de l’abbaye de Saint-Denis. L’église actuelle construite dans le courant du XIIIe s. fera l’objet de travaux dans la nef au XVe s. Au siècle suivant, le poète Pierre de Ronsard en sera nommé curé commendataire de 1552 à 1554. Saccagée au cours des guerres de Religion, l’église sera restaurée au XVIIe s., essentiellement dans les parties hautes, charpente et couverture. Les restaurations se poursuivront tout au long des XIXe et XXe s.

L’édifice, d’une longueur totale de 26 m actuellement, est construit sur plan basilical, avec nef à trois vaisseaux et transept légèrement débordant, sans abside et avec un chevet plat.La nef, d’une hauteur de 14 m environ, sans fenêtres hautes (celles-ci ayant été obstruées au cours de la restauration du XVIIe s.), est divisée en trois travées par de puissantes colonnes avec bases décorées d’oves. De curieux chapiteaux sont ornés de palmettes stylisées et couronnés de tailloirs moulurés polygonaux. Ils supportent, côté nef, trois colonnes engagées, terminées par des chapiteaux à feuillages qui reçoivent la retombée des ogives.Quatre piliers carrés à colonnes engagées délimitent les deux travées du transept, la dernière faisant office de chœur, dans sa partie centrale. Avec les bas-côtés, nous sommes là dans la partie la plus ancienne de l’église (XIIIe s.). L’ensemble est voûté d’ogives, retombant sur de très beaux chapiteaux à décor végétal.

La façade très simple (un mur pignon, percé d’un oculus au-dessus de la porte d’entrée) est consécutive à une amputation de la nef dont on retrouve des vestiges au-delà des limites actuelles de l’édifice, vers l’ouest. Cette façade intègre une tour clocher qui a déjà fait l’objet d’une restauration de toiture en 1941, grâce à l’intervention de Madame la marquise de Maillé. L’état de conservation de l’édifice est assez bon, mais l’ensemble des couvertures était dans un état critique et menaçait de s’effondrer d’un jour à l’autre. Il fallait en prévoir la réfection totale. La Sauvegarde de l’Art français a accordé une subvention de 50 000 F en 1987.

H.T.

Le projet en images