• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

L’église Notre-Dame de L’Assomption de Beaussiet figure, dès 1266 au moins, parmi les possessions de l’abbaye de Saint-Sever.Elle s’élevait au centre d’une sauveté jadis délimitée par quatre croix de pierre dont trois subsistent encore à quelque 250 m de distance. Le nom du site – en bas latin belsa – évoque peut-être une forêt coupée de clairières. Son choix n’est sans doute pas sans lien avec la présence d’une fontaine « des douleurs » fréquentée surtout le jour du 15 août pour obtenir la guérison des maux de tête. La haute tour domine les environs. On parvient, à travers un petit cimetière, à une longue galerie formant porche sur le versant nord et dont le toit vient s’appuyer sur de robustes colonnes de pierres.L’ensemble des murs de l’église fait de briques est l’exemple le plus occidental et peut-être le plus ancien de l’emploi de ce matériau dans la région. Entre deux contreforts renforçant la façade occidentale, l’appareil, de petits moellons réguliers disposés parfois en arête de poisson, remonte probablement au xie s.Bien qu’il soit construit en briques, le chevet en hémicycle qui prolonge exactement le mur méridional demeure d’esprit roman et n’est sans doute pas postérieur à la fin du xiie s. ainsi que le portail remonté plus tard sur le mur nord du collatéral. La longueur totale de l’église est de 21 m. Le collatéral nord de même longueur semble avoir été construit peu de temps après selon des procédés semblables.L’église de Beaussiet a été fortifiée au cours de la guerre de Cent Ans. Pillée en 1569-1570, elle a perdu son mobilier à l’exception d’une cloche de 1568.Le xviie s. a encore vu construire la galerie septentrionale et le pittoresque escalier, protégé par un petit toit en appentis, qui permet de monter au clocher. L’élément le plus intéressant du mobilier est la très belle porte de chêne sculpté du même siècle qui ferme le portail roman, classée monument historique en 1976. Elle comporte dans sa partie supérieure deux panneaux : L’Assomption de la Vierge et saint Michel terrassant le dragon.Cet édifice si intéressant réclamait des travaux urgents. La Sauvegarde de l’Art français a donné 20 000 F en 1987.

E.C.

Le projet en images