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Église Saint-Pierre. Le village, relativement isolé, s’élève au cœur du bocage dans la Suisse normande, sur la voie allant de Domfront à Caen par La Forêt-Auvrai et Le Ménil-Hermin. Ce petit pays bénéficie aujourd’hui des divers aménagements entrepris pour la mise en valeur des abords du lac de Rabodange.

Le fief du Ménil-Vin relevait de la châtellenie de Falaise, l’église dépendant de l’abbaye bénédictine du Pré à Lisieux ; elle était entourée, jusqu’à une date récente, de son cimetière. L’église est bâtie en petits moellons de schiste et de granit qui confèrent à l’ensemble, dégagé de tout enduit, un aspect polychrome. Son plan fort simple est celui d’un long rectangle terminé à l’est par un chevet droit et précédé à l’ouest par un clocher tardif, de plan carré, (1904). Un petit logis également récent, adossé à la partie est du mur nord, a pu servir de cure. Il est difficile d’attribuer une date à cette église : les ouvertures de la nef, en arc segmenté, datent de la fin du XVIIIe s., le mur de l’abside est percé d’une grande fenêtre en arc brisé avec des remplages de type gothique ; un appareil en arête de poisson a été reconnu dans les murs latéraux de la nef , qui constitueraient ainsi les parties les plus anciennes de l’édifice.

La volonté de cette petite commune de conserver son église impliquait un certain nombre d’interventions urgentes. Une profonde fissure, située à l’angle ouest du mur-pignon occidental, a justifié une étude qui a mis en évidence le sous-dimensionnement de la charpente entraînant des poussées sur la façade : ainsi cette charpente, à chevrons formant fermes, a-t-elle été renforcée. Sur le mur-pignon a été posé un enduit plein pour protéger la maçonnerie composée de petits moellons irréguliers. À l’intérieur, le lambris en berceau couvrant la nef a été repris sur une surface de près de 100 m2.

Pour l’exécution de ces travaux, la Sauvegarde de l’Art français a accordé un don de 4 600 € en 2008.

Françoise Bercé

Le projet en images