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L’église paroissiale, placée sous  le vocable  de  saint Siméon, est  située  à proximité immédiate du château de Menou et son  histoire est  intimement liée à celle de ses propriétaires, les familles Menou et Damas-Cruz. La chapelle seigneuriale leur a servi de sépulture. L’église a été édifiée au XIIIème s. sur le territoire de l’ancien fief de Nanvignes, nom de Menou jusqu’en  1697, qui  fut alors érigé en marquisat. C’est un édifice assez vaste de plan rectangulaire, composé  d’une nef  de cinq  travées bordée  de  collatéraux, ajourés  à  la  fin du XVIIIème ou  au  début du XIXème   s.  et d’un  chœur  à chevet  plat  de deux  travées.  La chapelle seigneuriale s’ouvre au sud sur la première travée du chœur. La nef est voûtée sur croisées d’ogives. Celles-ci retombent sur  des  colonnes dorées  de chapiteaux à forts tailloirs  ornés  de crochets variés, caractéristiques  du XIIIème siècle. Les clés de voûtes sont garnies de feuillages. Les grandes arcades en plein cintre de la nef retombent sur les colonnes engagées. Les collatéraux  sont voûtés d’arêtes. La nef est éclairée par les  fenêtres  des bas-côtés.  Celles-ci sont soit en tiers-point, soit en plein-cintre. Le chœur à chevet plat était primitivement éclairé par deux  fenêtres,  aujourd’hui cachées par un retable  du XVIIIème siècle. Sur son flanc sud s’ouvrent deux baies dont  l’une, en  arc brisé,  est garnie  d’un réseau gothique. Les chapiteaux du chœur, différents de ceux de la nef, présentent   un  décor de feuillages. La  chapelle seigneuriale du  XVIème s. communique avec le chœur par un arc en plein cintre ; elle est voûtée sur croisées d’ogives à fort relief. Les châtelains pouvaient  y  accéder directement  par  une porte, précédée d’un perron,  ménagée dans  la  façade sud  de  la chapelle.  Cette porte  à bossages date  des  premières  années  du   XVIIème siècle.   Elle  est  surmontée d’un  fronton  triangulaire interrompu  par  une niche.  Cette  chapelle,  dédiée   à saint Hubert, conserve des plaques tombales et  des  inscriptions funéraires  des familles Menou et Damas-Cruz. On y lit les épitaphes d’Armand-François  de Menou mort  en 1703,  du marquis  de   Cléré  mort   en   1718 ,  de   Catherine Antoinette de Damas-Cruz morte en 1785  et  du dernier  duc  de Damas-Cruz mort en 1848. Une litre funéraire aux armes des Damas et des Cléré court sur les  trois  murs de  la  chapelle. Le  mur-pignon  de   la façade, édifié  au  XIXème s. et restauré en 1991-1992, forme un mur  écran.  Il s’appuie  contre  le massif  du clocher, qui est surmonté d’une  flèche  de charpente  octogonale  couverte d ‘ardoises. Le pignon est percé d’une rose polylobée  et  ses  rampants ornés  d’un décor d’arcs festonnés. Cet édifice a  fait  l’objet d’une cam pagne  de  restauration en 1995, réfection de la charpente et  de  la couverture en  tuiles places de  la  nef, de la couverture en ardoises du clocher  et  reprise des  enduits  extérieurs. La Sauvegarde  de  l’Art  Français  a  donné en  1995  à la  commune   une subvention d’un montant de 80 000 F pour la réalisation de ces travaux.

J. M

Le projet en images