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ÉGLISE de La Mesnière, dédiée à saint Gervais et saint Protais, est un édifice de l’époque romane transformé au XVIIe s. et au premier tiers du XIXe siècle. Bien située au  centre du village qu’elle domine depuis sa butte, elle est entourée de son cimetière. A vaisseau unique, l’église compte quatre travées et se termine par une abside semi-circulaire, contre laquelle a été édifiée au XIXe s. une sacristie. Elle est précédée par un clocher-porche de plan carré dans lequel on accède par le sud ; au-dessus de cette base massive s’élève sur un plan octogonal le beffroi percé sur trois de ses faces de deux niveaux d’abat-sons ; une élégante charpente octogonale et à lanternon couronne la structure. L’accès à la nef se fait par un magnifique portail roman à voussures qui ornait le mur-pignon primitif de la façade occidentale et qui se trouve désormais inséré dans le clocher-porche. Les rampants de la façade épaulée par de puissants contreforts d’angle rappellent eux aussi la disposition originelle.

Au XVIIe s. des travaux furent entrepris pour conforter les maçonneries ; de cette époque daterait pour certains la construction des contreforts saillants de la façade sud, dont la structure diffère de ceux de la façade nord, plus plats et plus anciens. Les ouvertures des murs gouttereaux furent alors agrandies retirant aux précédentes leur ébrasement de l’époque romane. Mais ces mêmes ouvertures furent par la suite à nouveau augmentées de deux assises de pierre dans leur partie basse, vraisemblablement dans le premier tiers du XIXe s., quand une importante campagne de travaux visa à restaurer le décor intérieur. En effet, le conseil de fabrique commanda en 1821 la réalisation du maître-autel et du retable principal ; les lambris du chœur qui ornent le pourtour intérieur de l’édifice ont dû être réalisés vers cette même époque. Les autels latéraux sont, pour leur part, plus anciens. Les travaux des XIXe et XXe s. concernent, en 1822, la restauration du clocher, en 1909, la pose de tirants en bois et de pièces métalliques, pour tenter d’enrayer le dévers des murs et l’écartement des entraits, en 1911, l’installation d’une horloge.

À l’intérieur, le vaisseau est couvert d’une voûte en charpente lambrissée dont le décor au pochoir semble dater de la fin du XIXe siècle.

Pour la restauration et la consolidation des charpentes sur trois des travées de la nef, la Sauvegarde de l’Art français a accordé une subvention de 30 490 € en 2000.

É. G.-C.

 

Le projet en images