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Église paroissiale Saint-Vallier (martyr de Langres), à Messigny. Cette église fut jadis le siège d’un doyenné. Les œuvres d’art qui en font aujourd’hui un véritable musée attestent la prospérité passée de ce village de vignerons situé sur une route fréquentée. Le chœur remonte au xiiie siècle et on lui a ajouté au xvie siècle une vaste chapelle à destination funéraire. La nef et son bas-côté sont couverts de voûtes d’arêtes. C’est un bon exemple de ce type d’architecture religieuse du xviie siècle dont l’exemple le plus connu est la cathédrale de Saint-Dié. On demande à la Sauvegarde de l’Art français une subvention de 85 000 F pour la réfection complète des enduits de la nef et de son bas-côté datant du xviie siècle et pour la réparation d’anciens vitraux. Je fais tout de suite observer que cette dernière demande n’est pas conciliable avec nos statuts. Nous suggérons à M. l’architecte des Bâtiments de France d’établir un programme de sauvegarde et de mise à l’abri du mobilier d’une église si riche en peintures sur bois du xvie siècle, en retables, en statues des xve et xvie siècles qu’on a pu l’appeler communément « l’église-musée ». Il conviendrait de sceller dans les murs tout ce qui peut l’être. Dans les rapports que nous possédons, il n’est pas fait état de pièces annexes pouvant servir de salles d’exposition. N’y aurait-il pas la possibilité d’organiser un gardiennage rémunéré ? Messigny n’est qu’à 10 kilomètres de Dijon. C’est une proie toute désignée à la fois pour les touristes et pour les cambrioleurs. Pour cette église, la Sauvegarde a donné 5 000 F.

J. H.

Le projet en images