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La chapelle Saint-Blaise-des-Simples, située à la sortie de la ville, sur la route de Nemours, conserve le souvenir de la maladrerie de Saint-Blaise qui fut réunie à l’Hôtel-Dieu en 1695 et dont les bâtiments furent démolis en 1721. On n’en conserva que la modeste chapelle ou bien on la reconstruisit alors, de façon fort rustique, au même emplacement. La messe y fut dite une fois par an, le jour de la Saint-Blaise, jusqu’à la Révolution.

C’est un bâtiment rectangulaire formant deux travées, couvert d’un toit à deux pentes, dont les murs sont solidement butés, aux angles, au chevet et à la jonction des deux travées, par d’épais contreforts. Le portail, dépourvu de décor, est surmonté d’une très étroite fenêtre alors que deux baies nettement plus vastes s’ouvrent à la pointe du pignon. Les mêmes fenêtres étroites sont percées dans chaque mur latéral ainsi qu’au chevet.

Au xixe s., elle devint propriété du bureau de bienfaisance et servit de grange. En 1958, le maire et deux adjoints décidèrent, à titre privé, de remettre en état le bâtiment délabré. Grâce à un emprunt, la toiture fut réparée, les murs enduits, le sol dallé de grès et l’électricité installée. Jean Cocteau en assura bénévolement la décoration intérieure dont le thème fut les « simples » qui font la renommée de Milly : des hampes fleuries d’arnica, de renoncule, de colchique, de jusquiame, de belladone, de valériane, de guimauve, de gentiane et de menthe se dressent sur les murs, du sol vers la charpente. Au chevet, est évoquée la Résurrection. Dans le petit jardin qui l’entoure, sont cultivées des plantes médicinales.

La chapelle, qui abrite le tombeau de Jean Cocteau depuis 1964, a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 17 février 1982.

La Sauvegarde de l’Art français a versé 5 000 F, en 1983, pour la restauration du gros œuvre.

Le projet en images