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Église Notre-Dame de la Baume. Le village de Mison peut s’enorgueillir d’un passé prestigieux dont témoignent les vestiges du château, campés sur un éperon rocheux qui domine la vallée du Buech près de son confluent avec la Méouge. Bâti probablement par la maison des Baux, il est lié à beaucoup de grands noms de l’histoire de la Provence, depuis l’aube du XIe s. jusqu’au moment où la maison d’Agoult, à la fin du Moyen Âge, vendit la terre à la famille d’Armand. Ce site a si fière allure que le grand architecte Henri Bernard fit l’acquisition des restes du château ; il rêva un certain temps d’y installer un centre culturel. C’est à la sollicitude de la famille d’Armand, moins illustre que les précédentes, mais particulièrement attentive aux besoins de la population, qu’est due la construction de l’église Notre-Dame. Datée de 1602 par des textes, elle a pris la suite d’un édifice ruiné par les guerres de Religion. Elle était jadis entourée du cimetière. C’est l’église paroissiale, bien qu’elle soit curieusement excentrée par rapport à l’agglomération. Elle est située sur le plateau entre le village, agglutiné au pied du château, où se trouve la chapelle Saint-Roch, et le hameau des Armands, près duquel veillent l’église Saint-Pierre de la Silve et son beau clocher. Ces deux édifices ont du reste été déjà restaurés avec l’aide de la Sauvegarde. Notre-Dame est conforme aux façons de bâtir les petites églises rurales dans la région à cette époque. Elle se compose d’une nef unique de deux travées voûtées en berceau surbaissé et d’un chœur plus étroit, voûté plus bas de la même manière, suivi d’une abside de même largeur, voûtée en cul-de-four. Une petite sacristie au nord, une chapelle rectangulaire au sud, des tribunes en bois dans la seconde travée de la nef, pour augmenter les capacités d’accueil, et un clocher-arcade juché sur le chœur ont été aménagés au cours des siècles suivants. La nef a conservé sa chaire à prêcher en noyer sculpté du XVIIe s. (classée M. H.). Dans la chapelle sud, le tableau d’autel représente la Madone du Rosaire entre saint Dominique et sainte Catherine de Sienne. En 1999, la Sauvegarde de l’Art français a accordé une subvention de 100 000 F pour la réfection des maçonneries et de la charpente de la toiture. La fin des travaux a été marquée par un office célébré le 10 octobre 1999 en présence de Mgr Loiseau, évêque de Digne.

 

  1. T h.

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