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D’après les inscriptions relevées sur les sablières, la réalisation de la charpente, en 1463, permettrait de situer la construction de la chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours de Mongolérian de la deuxième moitié du XVesiècle. Cette hypothèse serait confirmée par la présence des armoiries de Jean IV de Rieux, seigneur de Largoët et François II, duc de Bretagne au-dessus de la porte sud et sur le bénitier sculpté.

Cette chapelle orientée est de plan rectangulaire. Ses murs sont soutenus par des contreforts d’angle sans pinacle à deux ressauts. Mesurant 23,70 m sur 9,90 m, elle est notamment éclairée par une grande fenêtre, occultée en grande partie par un retable mis en place en 1719. Le chœur est éclairé par deux fenêtres dont l’une est percée au nord tandis que celle du sud a été agrandie. Ce retable n’est pas plaqué sur le chevet, mais placé en avant de celui-ci, il dégage un espace de 18 m² pour la sacristie. La charpente à coyau a été modifiée dans le cadre de son installation.

La façade ouest date du XVesiècle : la porte est moulurée, les acrotères sont plats et les rampants lisses. Seule la partie haute du pignon a été modifiée avec l’adjonction du clocheton en 1569.

La voûte, au décor peint riche et original, a fait l’objet de  restaurations en 1897-1899 puis plus récemment, rappelant ainsi les formes de dévotion à la Vierge Marie.

La chapelle a souffert de l’explosion volontaire que les Allemands décidèrent avant leur départ, en 1944, d’un dépôt de munitions qui était à proximité.

Elle fait donc l’objet de réparations pour dommages de guerre à partir de 1950 : des reprises en béton armé renforcent la maçonnerie, les quatre baies sont restituées dans le style flamboyant.

La restauration du retable et de ses statues dédié à Notre-Dame-de-Mille-Secours est entreprise par l’association « les Amis de la chapelle et du site de Mongolérian » créée en 1965 ; il retrouve ainsi sa polychromie initiale en 1966. Une partie du mobilier est classé : le bénitier, le retable et l’autel. Plusieurs statues sont inscrites à l’Inventaire supplémentaire : une Vierge à l’Enfant du XVIIe s. et une autre du XVIIIes., une statue processionnelle de la Vierge du début du XIXes., un autel secondaire.

Á l’extérieur de la chapelle, un calvaire couvert d’une toiture à bâtière présente sur l’une de ses faces, la crucifixion et sur l’autre, une Pietà.

La Sauvegarde de l’Art Français a accordé une aide de 8 000 € pour la restauration du pignon et 12 000 € pour la restauration de la charpente et de la couverture, en 2007.

 

Hélène de la Tullaye

 

Le projet en images