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Le vocable de Saint-Cyr-Sainte-Julitte, qui est aujourd’hui celui de cette église paroissiale, désignait, avant la Révolution, un prieuré de la puissante abbaye bénédictine de Beaulieu-lès-Loches. L’église était à l’origine dédiée à saint Lié, ermite du vie s.

L’intérêt archéologique du monument est reconnu depuis longtemps, puisqu’il figure sur la plus ancienne liste dressée pour l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques (1926). Nous estimons cependant qu’il mériterait une mesure de classement, car il est aujourd’hui le seul représentant du premier âge roman dans cette contrée du Blésais. Son plan est celui du roman classique : une longue nef, une grande abside et des bas-côtés terminés vers l’est par des chapelles en hémicycle. L’édifice a subi des transformations à l’époque gothique, mais ses éléments essentiels sont demeurés. Le plus caractéristique de ceux-ci est l’emploi d’un carrelage décoratif fait de morceaux de pierres dures, taillées et appareillées avec soin. Cette disposition est un héritage de l’époque romaine. Le portail, malheureusement remanié, évoque une architecture puissante qui fut probablement celle de cette région de la Loire moyenne.

L’édifice était dans un état de grande vétusté, et des travaux importants durent y être effectués. Une première campagne, menée en 1984, a permis la mise hors d’eau de l’édifice par la réfection des toitures du chœur, du clocher et d’une partie du bras nord du transept. Les maçonneries de la chapelle nord et de la sacristie, dont les désordres créaient un danger certain, ont été reprises en 1988. La Sauvegarde de l’Art français a versé, pour chacune de ces campagnes, une subvention de 50 000 F.

 

Bibliographie. – Lesueur (F.), Les églises du Loir-et-Cher, Paris, Picard, 1969, p. 245-246, plan.

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