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Situé dans une charmante vallée au pied de la montagne de la Lance, le village de Montjoux possède encore plusieurs belles maisons du XVe s. et un château Renaissance construit par les seigneurs de Vesc et de Montjoux. Si les documents écrits ne sont pas antérieurs au XIVe s. (Pouillé de Die), le nom de Mons jovis indique un peuplement dès l’Antiquité et l’architecture de l’église Saint­Étienne suggère la fin du XIIe ou le début du  XIIIe s. Cette église était celle d ‘un prieuré séculier dont  le  titulaire  avait  droit  à  la dîme. Les bâtiments qui existent au nord faisaient sans doute partie de ce prieuré. Jusqu’à une date récente, l’église était entourée d’un cimetière dans lequel des sarcophages one été retrouvés. Au cours des travaux de drainage prévus pendant l’été 1993 pour supprimer l’humidité du mur nord, l’attention sera attirée sur la possibilité de dégager d’autres sarcophages. L’édifice se compose d’une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four qui ouvre sur une nef unique de deux travées inégales. Le voûtement de cette nef a été largement repris avant 1687 (renseignements tirés des visites pastorales). Cependant les corniches et les arcs de décharge sont romans ainsi que les motifs à enroulements archaïsants qui ornent les deux impostes des piles de l’abside. Ce motif, dérivé du rinceau, s’est poursuivi très longtemps et on le retrouve autour de Dieulefit dans les églises de Pont-de-Barret, Comps et Crupies. Transformée en Temple de la Raison de 1793 à 1795, l’église est sauvée  d’une ruine totale en 1827 par une subvention de l’État et une somme de 100 F allouée par la commune. Des travaux importants sont signalés en 1924. Ils doivent comprendre la construction de la sacristie. A une date  non  précisée, l’église avait été prolongée  par  un préau charpenté surmonté,  au-dessus de la porte ouest, par un clocheton qui abritait deux petites cloches en 1759. A la Libération, la toiture du préau et le clocheton ont été détruits. Le très mauvais état actuel de l’église Saint-Étienne nécessite d’importants travaux de mise hors d’eau et de drainage pour assainir le mur  méridional de la nef. Une association « Jours de Fête » a été constituée. La Sauvegarde de l’Art Français a versé une subvention de 50 000 F en 1994 pour des confortations extérieures.

E. C.

 

Le projet en images