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Dans son état actuel, l’église de Nampteuil-sous-Muret se compose d’une nef de deux travées qui aboutit au chœur plus étroit, formé d’une travée droite, coiffée d’une petit clocher en charpente, et d’une abside en hémicycle. Le vaisseau est flanqué d’un unique collatéral au nord , qui donne à l’est sur une chapelle.

Les parties les plus anciennes remontent à la fin du XIème ou au début du XIIème s. : il s’agit de l’abside voûtée en cul de four et originellement couverte de dalles de pierre, dissimulées depuis les restaurations consécutives à la première guerre mondiale par une chape de ciment. La corniche de l’abside présente une succession de modillons alternant avec des arceaux et soulignés par un cordon tressé, des motifs qu’on peut rapprocher de plusieurs églises romanes dans les anciens diocèses de Soissons et Laon, notamment dans l’ancienne église priorale Saine-Thibaut de Bazoches. Les grandes arcades qui donnent vers le collatéral nord paraissent remonter à la même époque que l’abside,  avec le tracé ample  à double  rouleau des arcs reposant sur des piles quadrangulaires. L’arc triomphal, très restauré au  XIXe    s., pourrait  reprendre les dispositions  d’origine  avec la disposition de colonnes engagées sous le  rouleau  inférieur de  l’arcade. Les autres parties de l’église ont subi de profondes transformations. Du XIIIème s. date le mur méridional de la nef, avec ses deux baies étroites en arc brisé séparées par un contrefort à larmier et sommet taluté, du même type que ceux qu’on trouve aux angles de la façade occident ale. Celle-ci, un simple mur-pignon, s’orne en bas d’un portail désaxé, à ébrasements garnis de crois colonnettes recevant les tores  des  voussures. Le tympan maçonné qui reposait sur les pilastres disposés vers l’intérieur a disparu. La moitié supérieure du  mur-pignon étaie ajourée d’une baie à double ébrasement, aveuglée depuis la pose d’un plafond sur la nef, sans douce au XIXe  siècle.

Le collatéral nord a été largement reconstruit au XVIème siècle. A la même époque furent percées des baies élargies à meneaux dans l’abside, le mur sud du chœur et la chapelle nord. Ces transformations s’accompagnèrent de la pose d’un lambris en arc brisé reposant sur des poutres à engoulant, signalées encore  au milieu du  XIXe s. par  Stanislas Prioux,  mais dissimulées ensuite par le plafond, mais dont un sondage effectué en 1995 a permis de retrouver d’importants vestiges qu’on peut espérer voir restaurés prochainement.

La Sauvegarde de l’Art Français a accordé en 1997 une subvention de 150 000 F pour la restauration de la couverture, à l’exception de celle de l’abside.

D. S.

Le projet en images