• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

NOGENT-LE-PHAYE

Eure-et-Loir, canton et arrondissement Chartres, 1 322 habitants

Église Sant-Pierre-et-Saint-Paul. Prébende d’un chanoine du chapitre de la cathédrale de Notre-Dame de Chartres, cette église, située en plein cœur du village, est au départ un édifice roman composé d’une nef des XIe et XIIe s., terminée par une abside en cul-de-four en blocage et percée de trois baies romanes à ébrasement. Aujourd’hui, la baie centrale est occultée. Un massif occidental imposant précède la nef, il a été modifié au fil des siècles, en particulier dans la deuxième moitié du XVIIIe s., et il porte un clocher trapu. L’ensemble de la tour est traité en pierre de calcaire local ainsi que les contreforts, l’encadrement du portail et des baies. L’église fut agrandie au début du XVIe s. par l’ajout d’une chapelle au sud et par l’adjonction, un peu plus tard dans le siècle, d’un collatéral. Ses dimensions sont d’environ 30 m de long pour 18 m de large.

La façade est d’une grande sobriété ; elle est percée d’une porte à profil brisé dont la voussure extérieure est soulignée d’un larmier. Un oculus a été ouvert dans la partie supérieure du mur-pignon. L’église fait l’objet de travaux importants entre 1880 et 1925 environ. En 1879-1880, la sacristie est totalement refaite, puis, en 1912, toute la toiture est reprise en ardoises à l’exception de celle l’abside.

Le porche intérieur est l’élément le plus soigné de cette architecture. Le portail en plein cintre, donnant accès directement à la nef, est rehaussé d’un tore mouluré à motif de pointes de diamant retombant sur des colonnettes. Ce porche est couvert d’une voûte sur croisée d’ogives qui retombent sur les quatre colonnes d’angle à chapiteaux à feuillage. Nef et collatéral sont couverts d’une charpente lambrissée qui souffre de désordres. Les voûtes du chœur et de l’abside ont été reprises au fil des siècles et leurs vitraux réalisés lors d’une campagne entre 1919 et 1924.

La chapelle de la Vierge ainsi que les culs-de-lampe ont reçu, à la fin du XIXe s., un décor peint. L’autel et le dais de la Vierge sont de style néogothique. De la statuaire ancienne subsistent deux éléments notables : une statue de la Vierge de qualité, sans doute du XVIe ou du XVIIe s., et un petit saint Vincent de facture locale.

L’état de la charpente et de la toiture du chœur nécessitait des travaux, ainsi que l’ensemble des bois de charpente qui devaient impérativement être traités. À cet effet, la Sauvegarde de l’Art français a apporté une contribution d’un montant de 5 000 € en 2011.

Brigitte Féret

Le projet en images