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Église Saint-Andoche et Saint-Hubert. Le village n’est cité qu’en 1225 ; la paroisse dépendait du diocèse d’Autun jusqu’en 1731, date de création de l’évêché de Dijon, et relevait de l’archidiaconé de Flavigny et de l’archiprêtré de Semur-en-Auxois. Certains auteurs prétendent que la nef date du XIIe siècle. Il apparaît qu’elle a été couverte et agrandie à la fin du XVe ou au début du XVI’ s., comme l’indique le mode de voûtement utilisé pour le chœur et pour une chapelle latérale au nord, réservée au seigneur du lieu, le commandeur de Normier. L’église est orientée. Elle est située au centre du village, où se trouvait autrefois le cimetière, ce dont témoigne une croix située derrière l’abside. L’ensemble de l’édifice, épaulé par des contreforts angulaires, est couvert de toits à deux versants, dominés par un beffroi de charpente et une flèche octogonale à égout retroussé. Son plan en croix latine comprend une nef, couverte d’une fausse voûte en berceau lambrissé, à entraits apparents, deux chapelles latérales, ouvrant avant l’arc triomphal, et un chœur d’une travée. La chapelle nord et le chœur, d’une travée chacun, sont couverts d’une voûte sur croisée d’ogives ornée d’une clé, à nervures chanfreinées, retombant sur des culots. La nef communique avec la chapelle nord et le chœur par des arcades en arc brisé, et avec la chapelle sud par une arcade en plein cintre à clé saillante et impostes. Le maître-autel est orné d’un retable-tabernacle pris dans l’embrasure de la baie axiale entouré de pilastres cannelé. Des deux statues, placées sur des panneaux moulurés en staff, celle de droite, contemporaine du décor, représentant saint Eloi, est représentée en place.. Celle de gauche, figurant un saint évêque a été déposée pour laisser apparaître l’ancienne réserve eucharistique. Il s’agit d’un placard, dont la porte est prise sous une accolade et un arc trilobé et surmontée d’un décor d’arcatures. Les parties saillantes ont été bûchées lors de la pose du décor au XVIIIe s., toutefois, des traces de polychromie subsistent. Mais ce qui est plus exceptionnel est la présence d’un petit oculus ou oculus eucharistique, percé au fond du placard, orné d’un remplage en forme de croix. Cette disposition, très fréquente dans l’Est de la France, devient plus rare, voire exceptionnelle dans cette partie de la Côte-d’Or. Elle permettait de voir l’hostie depuis l’extérieur. Dans la nef subsistent des traces de litre funéraire, timbrée du blason du seigneur du lieu. Outre les statues déjà citées, signalons un bas-relief en pierre, représentant la vision de saint Hubert, classé Monument historique, mais malheureusement volé. Le mobilier consiste en une chaire à prêcher, des bancs modestes mais anciens et un très beau lustre. La Sauvegarde de l’Art français a accordé 80 000 F en 1999 pour des travaux de maçonnerie, de charpente et de couverture.

B.S

 

Le projet en images