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Alice Bigeard et Clara Demarty-Coadic, étudiantes à SciencesPo Paris, se lancent dans le sauvetage de cet obusier dit « à la Villantroys » conservé dans la cour d’honneur de l’Hôtel national des Invalides (75).

L’Hôtel national des Invalides

L’Hôtel national des Invalides est un site d’exception. Fondé en 1670 par Louis XIV afin d’accueillir et de soigner les soldats blessés, malades ou âgés, il est un magnifique témoignage de l’architecture classique en plein cœur de Paris. Alors que l’église des soldats accueille les dépouilles des gouverneurs et les drapeaux pris à l’ennemi, le Dôme, chef d’œuvre du XVIIe siècle, abrite les gloires militaires et, depuis 1840, le tombeau de Napoléon Ier. 

Le musée de l’Armée conserve l’une des collections d’histoire militaire les plus riche au monde, avec près de 500 000 pièces, de l’âge de bronze au XXIe siècle.Aujourd’hui, le musée de l’Armée attire un public nombreux, plus de 1,2 million de visiteurs en moyenne, ce qui le classe parmi les dix musées français les plus fréquentés.

Présentation de l’Obusier

Le musée de l’Armée possède deux obusiers exposés dans la cour d’honneur de l’Hôtel national des Invalides. Ces pièces, imposantes et spectaculaires, ont plus de 200 ans !

Les obusiers dit “à la Villantroys” ont été conçus par le colonel Pierre-Laurent de Villantroys, sous le Premier Empire. Ils sont utilisés pour la première fois lors du siège de Cadix (1810-1812), alors que la ville est hors de portée des pièces d’artillerie jusque-là déployées. Les nouvelles armes sont d’une puissance inédite : elles tirent des obus de 35kg à environ 4 800 mètres. 

Les deux obusiers présents dans la cour d’honneur des Invalides n’ont toutefois pas participé au siège de Cadix. Ils ont été pris par les Prussiens en 1814, avant qu’ils ne soient envoyés sur leurs affectations après les épreuves de test. Les deux obusiers ont été exposés à Berlin au Palais des rois de Prusse comme trophée de guerre pendant 130 ans. Pourtant en mai 1945, l’armée soviétique s’empare des obusiers suite à la bataille de Berlin. Des graffitis réalisés par des soldats russes et ukrainiens sont d’ailleurs visibles sur les pièces (“Souvenirs de Berlin”). A l’automne 1946, les deux obusiers sont restitués à la France par le général Kolikov. Ils entrent alors dans la collection du musée de l’Armée.

L’obusier qui fait l’objet de cette campagne de mécénat mesure 9 pouces de calibre (cote N 193) et se trouve dans l’angle sud-ouest de la cour d’honneur de l’Hôtel national des Invalides. Son tube est long de 218 cm et pèse 4 tonnes. 

La restauration

Réalisé avec du bronze, de l’acier et du bois, l’obusier de 9 pouces de la cour d’honneur de l’Hôtel national des Invalides est en mauvais état, détérioré par un phénomène d’érosion. La dégradation de cette pièce est notamment due à son âge (plus de 200 ans), son environnement urbain et le manque de protection contre les phénomènes météorologiques. Sa restauration permettra de prévenir de futures détériorations, tout en conservant les matériaux d’origine, ses graffitis et sa robe verte qui témoignent de ses aventures.

Pour financer la restauration de cette pièce d’artillerie, unique et chargée d’histoire, nous cherchons à collecter 10 000€. 

Le projet en images