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Située aux confins nord-est de la Bourgogne, la seigneurie d’Oisilly est déjà citée comme bien de l’abbaye  de Bèze lors  de sa fondation  en 628  par  le duc Amalgaire. Toutefois, la première mention de l’église Saint-Léger n’apparaît qu’en 1134, date à laquelle Guillenc, évêque de Langres, en confirme la donation. L’aspect général de l’édifice est caractéristique de la fin de l’art roman : la nef unique composée de trois travées  et le  chœur  de deux travées sont couverts de voûtes d’arêtes ou de voûtes sur croisées d’ogives,  séparées  par des arcs doubleaux en arc brisé ; les nervures  retombent sur  des  piles ou  pilastres à impostes chanfreinées. La seule porte d’accès, pratiquée à l’ouest, est couverte  par un  linteau  monolithe en calcaire formé d’une ancienne  pierre  tombale ornée d’une croix gravée. Cette porte est  abritée  par un  vaste  porche. La cour de clocher, massive, de plan carré, élevée au niveau du  chœur, domine un toit à  deux  versants ; le  beffroi est percé  de baies géminées.  En 1636,  les Impériaux dévastèrent le village et saccagèrent l’église.  Elle fut  transformée par le curé en grange aux dîmes ; le culte ne fut rétabli qu’en 1663, mais c’est au XVIIIème s. que des travaux importants eurent lieu. La plupart des baies furent agrandies ; le chœur fut doté d’un retable orné de  la figure en  bas-relief  du saint patron, d’un autel galbé, de crédences surmontées de fausses niches, d’une chaire à prêcher en stuc peine  en faux  marbre. En 1776,  les murs de la nef et  de la sacristie furent réparés. En  1830, la charpente  du  clocher fut  reprise ; en 1839, de nouvelles réparations furent effectuées au clocher. En 1843, d’importants travaux dus au dévers des murs gouttereaux et à la poussée des voûtes s’imposèrent. Ils furent conduits par Pierre-Paul Petit,  architecte du département ; les murs furent soutenus  par  des contreforts,  un  arc doubleau  fut  repris et des cloisons furent  élevées dans la  nef pour  cacher le  faux aplomb  des murs. A partir de 1984 furent effectués différents travaux concernant en particulier les  voûtes  et la  charpente  de l’édifice :  les  cloisons du  XIXème s.  furent abattues, les enduits refaits à l’ancienne. Un fragment de peinture murale fut dégagé lors des travaux conduits de 1993 à 1995. A cette occasion, des vitraux furent commandés au peintre Marc Couturier et  au maître-verrier Jean-Dominique  Feury et financés grâce au concours de la Fondation de France.

Pour la réfection des maçonneries  des travées  de  la  nef  et d’une  travée  de chœur, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé  une subvention  de 90  000  F en 1995.

 B. S.

 

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