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L’église Saint-Pierre est située sur un éperon rocheux, au-dessus du cours d’un petit affluent de la rive gauche de l’Adour, le Lesponte. Le territoire de la commune a été peuplé dès l’époque gallo-romaine. Il relevait, au Moyen Âge, de la vicomté d’Orthe et du diocèse de Dax. L’église d’Orist est mentionnée dans le cartulaire de l’abbaye voisine de Sorde et semble avoir été fondée par une famille de petits seigneurs locaux au XIe siècle.

Au XIIe s., elle se composait d’un vaisseau unique prolongé par une travée droite  et  une abside semi-circulaire. Au cours de la guerre de Cent Ans, elle fut fortifiée : une chambre haute fut construite au-dessus de l’abside et une tour carrée à laquelle fut accolée une tourelle d’escalier fut élevée à l’ouest.  Deux chapelles furent ajoutées au nord et au sud de la nef : la première comptait deux travées couvertes de voûtes d’ogives, la chapelle construite au sud n’en comportait qu’une. Au XVIIIe s., pour répondre  à l’accroissement de la population, les deux chapelles furent prolongées vers l’ouest pour former deux bas-côtés ; les murs latéraux de la nef furent alors percés de grandes arcades permettant de passer du vaisseau central dans les vaisseaux latéraux.  Enfin, on construisit une tribune au-dessus du rez-de-chaussée. Cette tour, jugée vétuste, fut remplacée en 1884-1885 par un nouveau clocher, sur les plans de l’architecte de Dax, Sanguinet, construction qui fut payée par le curé, l’abbé Desquerre.

L’église, entourée du cimetière, se compose donc aujourd’hui d’une nef flanquée de deux bas-côtés. La partie orientale, travée droite de chœur et abside hémi-circulaire, n’a pas été modifiée à l’époque moderne. Le chevet est la partie la plus intéressante de l’édifice : le surcroît abritant la chambre haute se lit clairement au-dessus de la corniche, qui est ornée d’un rang de billettes et repose sur des modillons, sculptés de motifs géométriques et végétaux. Dans l’axe de l’abside s’ouvre une étroite fenêtre meurtrière tandis que les ouvertures, pratiquées dans les  murs nord et sud, sont tardives.

Á l’intérieur, demeurent l’autel et le retable polychrome et doré du collatéral sud, dédié au Sacré-Cœur.  Au centre, le tableau représente l’apparition du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie Alacoque, apparition datée de 1673, mais dont la représentation est sans doute postérieure à la béatification de la sainte, qui intervint en 1864. Dans le chœur a été placé un Christ en bois polychrome, et à côté des fonts baptismaux un relief sculpté en bois représentant le Baptême du Christ. Lors d’une mise au goût du jour de l’édifice en 1987-1988, le maître-autel du sculpteur italien Alexandre Spoerri de 1826 et une chaire à prêcher, ornée d’un bas-relief représentant saint Pierre, furent retirés et sans doute détruits. Ils s’inséraient dans un décor peint de la fin du XIXe s. qui comprenait également deux vitraux de l’atelier Mauméjean, heureusement conservés.

Pour la réfection de la couverture de la nef, la reprise du clocher et de sa tourelle, la Sauvegarde de l’Art français a accordé un don de 11 000 euros en 2006.

Françoise Bercé

 

Le projet en images