• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

L’église Saint-Gengoul d’Ormes, autrefois paroissiale, est assez représentative de l’architecture religieuse troyenne de la Renaissance. Son plan est caractérisé par l’absence de transept, une nef à deux vaisseaux de cinq travées venant directement se  greffer  sur  une  abside à cinq pans ; cette abside est la partie la plus  ancienne  de  l’édifice, puisqu’elle remonte au XIIe s. La nef, construite au XVIe s., se compose d’un vaisseau central  flanqué  d’un  collatéral  au  nord.  Du côté sud, un second collatéral a pu être démoli, mais  plus  probablement n’a jamais été construit,  quoiqu’il  ait  été  prévu  dans  le projet initial, comme en témoignent les arrachements  d’arcs  très  visibles sur le mur  méridional  de  la  nef.  Enfin,  une  sacristie  a  été  accolée au XIXe s. au chœur, du côté nord. Le vaisseau central de la nef est couvert de voûtes d’arêtes supportées par  de  grosses  piles  cylindriques ; les trois premières travées du collatéral  sont  voûtées  sur croisée d’ogives, alors que les deux travées orientales ne sont que grossièrement charpentées. Là encore, les ambitions initiales n’ont manifestement pu être réalisées, puisque  les piles portent  des arrachements de départ d’ogives. Extérieurement, cette imperfection est encore plus nette : la toiture du vaisseau central, orientée  est-ouest,  couvre  les  deux dernières travées du collatéral, alors que celles de trois travées voûtées sur croisée d’ogives sont perpendiculaires et reposent sur des pignons. L’abside est actuellement plafonnée, mais les poinçons sculptés de la charpente laissent penser que celle-ci avait été conçue, à l’origine, pour rester apparente. Un clocher à flèche d’ardoises de plan octogonal est supporté par les quatrième et cinquième travées de la nef. Cet édifice, qui n’a fait l’objet à ce jour d’aucune mesure de protection, se trouve dans un état de conservation assez médiocre. Pour la mise hors d’eau et la consolidation des maçonneries extérieures, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé en 1989 une subvention de 70 000 F.

Le projet en images